Les échos émanant de l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication (IFASIC) ne sont pas bons. Cet établissement est en train de s’enliser à cause de la gestion du comité dirigé par le professeur émérite Kambayi Bwatshia.
en effet, pour s’imposer, étant donné que sa nomination à la tête de cet établissement de formation des journalistes, des communicologues et autres communicateurs, loin de son domaine d’histoire, fut contestée par la majorité du personnel de l’IFASIC, le professeur Kambayi, un retraité relooké et remis en service dans des circonstances plus ou moins rocambolesques par le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), s’est amené avec une multitude d’agents importés de son université d’origine, l’Université Pédagogique Nationale (UPN), qu’il a imposés à l’IFASIC.
D’après les informations parvenues à Scooprdc.net, c’est eux désormais qui conçoivent, gèrent et font appliquer la nouvelle politique du recteur dans une autocratie moyenâgeuse, ce malheureusement, dans une université qui a diplômé plus de 25 docteurs à thèse du domaine des sciences de l’information et de la communication, sans compter une dizaine d’autres formés dans les meilleures universités de la Belgique. « Tout ce beau monde est sous la coupe du cabinet du recteur dont le tout puissant professeur Tony Kanyinda, est directeur de cabinet. Depuis leur arrivée, nous assistons à des scandales », confie la source du média en ligne.
Le dernier en date est la nomination en catimini des membres des jurys d’examens de cette année académique. Le Recteur a fait nommer par le Secrétaire général académique, un fils-maison martyrisé, trois membres de son cabinet dont deux ne sont pas agents engagés à l’IFASIC : son propre directeur de cabinet, Pr. Tony Kanyinda, l’homme à tout faire, et sa très particulière assistante, Chef des travaux Patience Mashini, avec qui, apprend-on, le Recteur entretiendrait de très délicates et particulières relations. Tous deux du personnel importé d’une autre institution sans aucun acte de transfert connu.
Or, en matière de recrutement du personnel à l’ESU, l’article 18 de la loi régissant le personnel de l’enseignement supérieur et universitaire et de la Recherche scientifique est clair : «Tout recrutement est subordonné à la vacance d’un emploi budgétairement prévu et figurant au tableau des effectifs de chaque établissement ou service spécialisé de l’ESURS. Chaque année, le chef d’établissement arrête un tableau des effectifs de son établissement découlant des postes budgétairement prévus ».
Malheureusement, ces dispositions n’ont pas été appliquées par le nouveau recteur, ni moins encore par l’Administrateur du budget, un autre agent importé, dit-on, très proche du ministre de tutelle Muhindo Nzangi.
Le troisième membre du cabinet Kambayi, Boni Kalubi, Chef des travaux à l’IFASIC, est nommé en même temps membre du jury dans deux promotions différentes. Certainement qu’il dispose des capacités d’extraterrestre pour gérer ainsi deux promotions en même temps, comme si l’IFASIC était en manque du personnel. Aucun chef de département, pas même le doyen de la seule faculté créée encore une fois par le duo Recteur-Secrétaire général académique, n’a été associé à ces nominations qui pèchent déjà sur la forme, étant donné qu’il ne revient pas à l’Académique de nommer les membres du jury. Cela devrait être une décision du Comité de gestion à être entérinée par le recteur comme chef d’établissement. Mais en amont, les propositions devaient venir des départements. On voit mal un département proposer le nom d’une personne qu’elle n’a jamais engagé formellement.
Ce cas de nomination n’est qu’une seule illustration de la maltraitance infligée au personnel de l’IFASIC. Il est rapporté au média en ligne que même le Secrétaire général académique, longtemps resté obéissant au doigt et à l’œil de monsieur le Recteur n’en peut plus. Se rendant compte depuis quelques jours de toutes les dérives du nouveau recteur, il (Secrétaire général académique) se serait révolté. Lui-même a vu son propre dossier de promotion au grade supérieur bloqué au Conseil d’administration pour un prétendu vice de procédure. Et d’après les informations recoupées par Scooprdc.net, le Recteur qui n’en veut pas et préfère s’arroger toutes les prérogatives, a fait en sorte pour que ni les conseils de faculté, ni le Conseil de l’institut ne se réunissent pour endosser les dossiers de promotion des agents.
Avec ces tumultes observés à l’IFASIC caractérisés par la guerre des écoles des professeurs, l’enseignement des étudiants risque d’en pâtir. S’il est vrai que le professeur Kambayi Bwatshia a marqué le monde scientifique congolais dans son domaine d’histoire, le placer dans un autre domaine de l’information et de la communication, était un mauvais choix de ceux qui ont fait le lobbying pour lui. On peut être un bon professeur, mais un mauvais gestionnaire. Le management ne rime pas avec le bon parler français.