La haie d’honneurs réservée à Jules Alingete, Inspecteur général des finances, à l’Université de Kinshasa (UNIKIN), a été vite récupérée par ces détracteurs pour en faire un chou gras. Ces derniers qui l’accusent d’avoir des ambitions politiques, ont estimé avoir eu l’occasion de le clouer auprès du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, en le présentant comme son concurrent potentiel à la prochaine présidentielle. Parmi ses pourfendeurs, tous les prédateurs des finances publiques qu’il « dérangerait ».
« Jamais une personnalité politique en RDC n’a fait l’objet d’attaques en règle comme l’Inspecteur Général des Finances, Chef de Service, Jules Alingete, depuis qu’il a reçu mission d’appliquer à la lettre les recommandations du Président de la République, Félix Tshisekedi, pour une lutte sans merci contre la corruption en République Démocratique du Congo », écrit Thierry Monsenepwo dans sa récente tribune pour dénoncer la messe noire qui se célèbre pour couler en enfer l’âme de l’IGF Jules Alingete.
En effet, de passage à l’Université de Kinshasa, mardi 12 juillet dernier, pour expliquer et échanger avec les étudiants sur le bien-fondé de sa lutte contre les détournements des deniers publics à tous les niveaux, ses détracteurs se sont focalisés, non seulement sur son dispositif sécuritaire qui, disent-ils, dépasse celui du chef de l’Etat, mais aussi sur les honneurs lui réservés par les étudiants. Pour eux, l’IGF aurait des ambitions politiques manifestes et chercherait à rivaliser Félix Tshisekedi en se cherchant une popularité électorale. Or, avant lui, toujours dans cette UNIKIN et dans le cadre des conférences scientifiques, le prix Nobel Denis Mukwege, le ministre d’Etat Guy Loando et le ministre José Mpanda de la recherche scientifique et Innovation Technologique ont aussi reçu les mêmes honneurs que ceux réservés à Jules Alingete.
Les proches de ce dernier qui rejettent toutes les accusations contre lui, soutiennent que le « gendarme financier » leur a toujours déclaré qu’il n’a jamais ambitionné faire la politique, préférant rester haut fonctionnaire de l’Etat devant servir autrement son pays. Et présentement, il est fidèle et loyal à la mission lui confiée par le président de la République de juguler le vol des deniers publics.
Ce qui est vrai, la patrouille financière ainsi déclenchée par celui que l’on appelle « Chérif ou gendarme financier », l’homme qui a permis l’assainissement des finances publiques en RDC en favorisant une forte mobilisation des recettes, n’est pas du goût de ceux qui les glissaient beaucoup plus dans leurs poches ; des individus véreux ayant longtemps été habitués à s’enrichir scandaleusement aux dépens des contribuables. C’est normal que Jules Alingete se retrouve avec un nombre croissant d’ennemis sur son dos et qui ont fait de lui leur cible à abattre.
Fatshi se laissera-t-il influencer par les détracteurs de Jules Alingete avec de telles accusations légères ? Beaucoup d’observateurs estiment que le président de la République a tout intérêt de protéger ce Chérif financier, celui qui symbolise désormais la lutte implacable contre la corruption et le vol de l’argent de l’Etat et qui l’aide à instaurer un Etat de droit par lui prôné depuis son accession à la tête de la magistrature suprême.