Depuis un certain temps, le nom du professeur Modeste Bahati, président du Sénat, est l’objet d’un matraquage médiatique, éclaboussé dans une prétendue spoliation d’une concession qui appartiendrait à l’Eglise du Christ au Congo (ECC). Bref, les détracteurs politiques de l’autorité morale de l’Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC) qui semblent être derrière ce lynchage, le présentent comme un usurpateur spoliateur. Campagne médiatique que les vendeurs de cette concession, les enfants Nzimbi, qualifient de nauséabonde relevant d’un calcul politique.
« C’est un mensonge grotesque monté par ceux qui croient qu’il faut à tout prix évacuer Bahati Lukwebo pour se tailler une place au soleil », ont déclaré les enfants Nzimbi par la bouche de leur sœur Aurélie Mutanda Nzimbi, dans un point de presse samedi 9 juillet dernier à Kinshasa, soutenant que la parcelle faisant l’objet de convoitise par l’ECC a été achetée en 1982 avec les deniers de leur défunt père Gabriel Nzimbi Nsadisi. Autrement dit, les enfants Nzimbi font savoir que cette parcelle n’appartient nullement à l’ECC tel que présenté par les détracteurs de Modeste Bahati, mais plutôt de la Communauté du Saint-Esprit en Afrique (CSEA) dont leur défunt père était père fondateur.
« Selon les statuts de l’ECC, l’adhésion à l’ECC comme le retrait de celle-ci sont libres…Mais l’adhésion en question ne donne pas naissance à une nouvelle personne juridique et l’ECC n’absorbe pas non plus la communauté adhérente ni son patrimoine…Les biens des membres demeurent leurs biens propres ; ce qui signifie que leur patrimoine n’appartient nullement à l’Eglise du Christ au Congo », font savoir les enfants Nzimbi vendeurs de la concession à Modeste Bahati, en précisant d’ailleurs que la CSEA qui leur a confié cette concession conformément à la décision de son Assemblée générale au cours du dernier trimestre 2019, n’est plus membre de l’ECC depuis décembre 2019.
« Etant donné que la CSEA entretemps devenue la 63ième Communauté en 1997, la CSEA s’est retirée de l’ECC en 2019 après l’avoir notifié à l’ECC et auprès du Ministère de la Justice (ministère de tutelle) et publié au journal officiel, par voie de conséquence, le label 63ième communauté n’existe plus », soutiennent les Nzimbi en martelant que la parcelle convoitée appartenait bien à la CSEA, qui possède tous les documents de son acquisition, contrairement à l’ECC qui n’a rien d’autre à brandir qu’une copie de mauvaise qualité du certificat d’enregistrement de 2004.
Les Nzimbi qui disent ne rien craindre de personne, confirment qu’ils ont vendu la parcelle au professeur Modeste Bahati pas pour s’en servir comme un paravent, c’est par le hasard des circonstances qui ont amené ce dernier comme client. « Celui-ci (Ndlr : Bahati) est donc un acquéreur de bonne foi, qui a en outre acquis ce bien régulièrement », tranchent-ils, pieds droits dans les bottes.
Campagne de sape de l’UNC
Le matraquage médiatique dans cette affaire dont la seule motivation visiblement est de salir le nom du « Vieux Maradona », est perçu par les proches de ce dernier comme l’œuvre de l’Union pour la nation congolaise (UNC), parti cher de Vital Kamerhe qui a fait la prison et vient d’être acquitté par la même justice qui l’avait condamné à 20 ans puis à 13 ans de prison ferme pour une affaire de détournement des deniers publics dans le programme de 100 jours du président de la République.
Une bonne corrélation existe, soutiennent les Bahatistes, entre celui censé avoir fuité les documents cadastraux et le média ayant publié ce scoop. Clairement, les Bahatistes accusent le ministre UNC Molendo Sakombi des affaires foncières d’avoir utilisé un média proche de l’UNC dans un combat de recherche de leadership et positionnement dans le Sud-Kivu entre son leader Vital Kamerhe et le président du Sénat Modeste Bahati.
En effet, la réalité politique fait que Vital Kamerhe et Modeste Bahati, tous de Bashi, l’un de Ngweshi dans le territoire de Mwenga, et l’autre de Kabare, ne peuvent nullement se faire des cadeaux. L’imposition du leadership de l’un comme de l’autre sur la province du Sud-Kivu demeure un combat à mener quotidiennement. Et pour cela, tous les coups sont permis pour se neutraliser.