Révolté par la lenteur, mieux le gel dans le traitement par la Commission de discipline de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) de la plainte par auto-saisine mais également de celle déposée par l’épouse du journaliste Yves Buya de C-News contre l’animateur télé Israël Mutombo de Bosolo TV qui a envoyé son mari en prison, le journaliste Kabongo, membre du Rassemblement des journalistes pour l’émergence du Congo (RAJEC), a adressé en milieu de cette semaine, une lettre ouverte dans des mots durs au président de cette commission de disciple, François Claude Kabulo muana Kabulo (lire l’article de Scooprdc.net : Gel du dossier Israël Mutombo – Yves Buya à la Commission de discipline de l’UNPC : Coup de gueule de Serge Kabongo contre Claude-François Kabulo !).
Au lieu de garder sa sérénité de juge tenu au droit de réserve et prendre de la hauteur, le doyen a complètement perdu le flegme et a cédé à ce coup de gueule en affichant du coup sans le savoir, sa partialité dont on l’accuse exactement dans ce dossier. Par exemple, pour le doyen Kabulo, il faudra attendre jusqu’à ce qu’Yves Buya sorte de la prison pour le confronter à Israël Mutombo. Ceci veut dire que même s’il est condamné par exemple à cinq ans, la Commission de discipline l’attendra pour la confrontation avec celui qui l’a conduit en prison. Ce qui est vraiment un non-sens. Non sans raison, que viendrait faire à cette commission quelqu’un qui a fait la prison et relâché par après ? Le cas de Pius Romain Ngoy arrêté et acheminé en prison au sortir d’une audience de la commission devant le siège de l’UNPC, est resté une jurisprudence : on ne se fait pas juger par deux juridictions.
Aussi, la plainte contre Mutombo déposée par la femme de Buya n’est pas liée à leurs chamailleries, mais plutôt à la transgression par le premier des dispositions du code de déontologie journalistique qui obligent les confrères à ne pas recourir aux cours et tribunaux, mais de régler plutôt leurs litiges devant la commission de discipline. Ce qui renvoie au manque de solidarité et au sabotage du tribunal de pairs.
Et puis lorsqu’il y a autosaisine, c’est la Commission qui passe pour le plaignant puisqu’ayant constaté l’infraction. Elle joue d’office le rôle de Ministère public et n’a pas besoin que Buya soit là. Le doyen qui est le premier des juges ignore-t-il cette notion ou la zappe-t-il pour des raisons inavouées ?
Cependant, la question de Kabongo, simple d’ailleurs, est restée sans réponse même si la commission tenait by passer la plainte de la femme de Buya à qui on exige avant de comparaitre 350 USD : Quelle est l’issue de l’auto-saisine de la commission de cette affaire un mois après ? Le doyen Kabulo estime qu’il faut qu’Israël Mutombo, maintes fois convoqué et qui refuse de se présenter, ait toujours droit à la défense. Ce qui, malheureusement n’était pas le cas avec Pero Luwara. La commission a été très expéditive pour le radier, un jour seulement qu’il ne se soit pas présenté devant elle ! Deux poids deux mesures !
Par ailleurs, exiger 350 USD à un non journaliste pour déposer sa plainte contre un journaliste, est tout simplement une porte préalablement fermée aux plaintes et celle de la police ou de parquet ouverte où, avec 50 ou 100 USD, des plaintes peuvent être bien déposées et reçues contre les professionnels des médias.
Ce qui est vrai, dans le dossier Buya, Israël Mutombo a joué sciemment ou sans le savoir le rôle qu’a joué Judas Iscariote envers Jésus-Christ, en livrant son confrère à ses ennemis. Des sources sûres citent des politiciens dont Scooprdc.net tait présentement les noms, et dont les toilettages de l’homme des câbles dérangeaient. Ce sont eux qui sont derrière ce dossier et auraient soudoyé les juges du Tribunal de grande instance pour le maintenir en détention et ceux de la Commission de discipline de l’UNPC pour geler le traitement du dossier devant si les textes de l’Union sont appliqués conduire à la radiation de l’animateur télé Israël Mutombo. Il serait mieux que le président Kabulo se déporte comme il y a déjà manque de confiance en sa personne au lieu d’attendre qu’il soit récusé par la partie Buya.
Ci-dessous la réponse de François Claude Kabulo à Serge Kabongo dont il a souhaitée qu’elle soit aussi publiée par la même presse qui a fait large écho de la lettre ouverte du sociétaire de RAJEC :
MA RÉPONSE À LA LETTRE OUVERTE M’ADRESSÉ PAR LE JOURNALISTE CONGOLAIS SERGE KABONGO RELATIVEMENT À L’AFFAIRE BUYA -MUTOMBO
Cher confrère et jeune frère Serge KABONGO, j’ai avec intérêt soutenu, lu votre lettre ouverte publiée dans les réseaux sociaux et vous en remercie. Celle-ci appelle sans nul doute des précisions suivantes :
1) la commission de discipline et d’éthique professionnelle que je dire étant une structure de jugement professionnel doit statuer sans état d’âme et avec référence aux textes qui régissent notre corporation professionnelle.
2) la référence jurisprudentielle à laquelle vous faites allusion n’est confrontable qu’après instruction de cette cause au fond. Voilà pourquoi en ce qui concerne notre autosaisine, l’accent est placé dans l’approche du contradictoire et à ce point seul et alors seulement le confrère Yves Buya qui libre sera confronté au confrère Israël Mutombo pour faciliter le dégagement de responsabilité avec d’asseoir une bonne conclusion qui soit objective et à ce point, toute l’instruction sera publique afin que tout esprit avisé se fasse son opinion.
3) relativement aux frais d’instance demandé à la plaignante qui a le statut d’épouse du confrère Yves Buya, ce sont nos textes, us et coutumes qui l’exigent face aux personnes non journaliste qui dépose plainte contre les journalistes en ce sens comme structure de jugement professionnel nous ne pouvons avoir d’égards que les textes, us et coutumes.
Cher jeune frère, comment voulez-vous que notre commission soit neutre si nous devons appliquer nos textes de manière sélective? Cher jeune frère, vous qui vous êtes battus pour le congrès de Moanda selon vos écrits comment pouvez-vous penser que nous puissions appliquer les textes sélectivement suivant la tête des gens ? La force des textes c’est d’être au-dessus des sentiments et pressions humaines
4) dans notre agir prioritaire, nous voulons la liberté définitive du confrère Yves Buya de sorte que libre, soit confronté au confrère Israël Mutombo, je peux vous rassurer qu’à ce niveau, toutes vos questions seront rencontrée en séance publique et médiatisée. Et comme juge, c’est par décision que nous parlons.
Cher jeune frère, il peut arriver à n’importe qui de faire face à la justice des pairs c’est là que l’on comprend la nécessité d’éviter toute influence d’où qu’elle vienne. Je vous lis chaque fois et vous regarde me jeter en pâture et ne dis rien parce que comme père et adulte je comprends.
Nous ne céderons à aucun chantage et n’avons pas de directive à recevoir en dehors de nos textes. J’ai vu votre lettre ouverte être suffisamment relayée par certains confrères et j’attends voir leur sens objectif en accordant le même traitement à la mienne…
Comme vous l’affirmez, cette profession survivra au-delà de nos vies. Mon frère et ami d’heureuse mémoire Joseph Boucard KASONGA TSHILUNDE qui a donné de sa vie pour les journalistes est parti sans qu’elle ne disparaisse.
Cher jeune frère et candidat au CSAC, c’est ça aussi le testament de mon frère KASONGA TSHILUNDE, DU DES TES FUTURES RESPONSABILITÉS TU APPRENDRAS À OEUVRER AU DELÀ DE TOUS SENTIMENTS. JE SAIS QU’IL Y A PARMI NOUS QUI VOUS CONTACTE ET QUI SONT PASSIONNÉS ET QUI VEULENT FAIRE UN RÈGLEMENT DES COMPTES AU LIEU DE JUGER, CEUX LÀ VOUS INDUISENT EN ERREUR
Notez nous rendons justice et n’avons pour autorité que nos textes.
J’en appelle, pour terminer cette lettre ouverte à votre sens d’éthique professionnelle et de déontologie, s’il y en a encore pour éviter de tenter d’influencer la commission de discipline et d’éthique professionnelle pour éviter que l’issue de notre traitement soit considéré comme la victoire d’un camp sur un autre.
Ton grand frère et confrère François Claude Kabulo muana Kabulo, Président de la commission de discipline et d’éthique professionnelle de l’UNPC.