Le jeudi 30 juin 2022, alors que la RDC célébrait sa fête nationale doublée de l’inhumation de la dépouille relique de son héros national Patrice Emery Lumumba, le Conseil de sécurité de l’ONU, à la demande de la France, a prolongé par résolution la sanction sur l’importation des armes par la RDC.
Alors même que le pays de Félix Tshisekedi fait face à une agression avérée par ses voisins dans la partie Est, c’est le moment que choisit la France de Macron pour soumettre au Conseil de sécurité un texte en faveur du maintien de cette mesure.
Aucun Congolais n’a digéré cette attitude de la France qui constitue une bouée d’oxygène pour les terroristes du M23 et leurs alliés rwandais qui subissent la pression des FARDC sur le terrain de combat.
D’où ces questions : qu’est-ce que cette démarche de la France peut bien cacher derrière ? Macron se serait-il allié à Kagame contre Tshisekedi ou bien la RDC serait-elle victime du conflit BRICS-OTAN, car la Chine et la Russie s’étaient prononcées favorables pour soutenir la RDC dans sa démarche de demande de la levée de cette mesure d’interdiction ?
Les deux hypothèses restent plausibles. Il faut signaler que cinq pays, en l’occurrence le Kenya, le Ghana, le Gabon, la Chine et la Russie se sont abstenus, jugeant le texte présenté par la France de violer la souveraineté de la RDC. Avec le maintien de cette mesure, la RDC est soumise au régime de sanctions qui l’oblige d’informer au préalable le Conseil de sécurité de l’ONU avant de commander des armes et autres munitions de guerre. Drôle de solidarité envers un membre constamment agressé par ses voisins. Sacrée ONU ! Truc machin comme disait le général Charles De Gaulle !
Cela veut dire que la RDC ne disposera jamais de secret militaire quant à ce qu’elle veut acheter, comment elle veut l’acheter et chez qui elle désire l’acheter ni l’acheminer. Le voile se lève peu à peu quant au complot international dont la RDC fait l’objet depuis deux décennies. Le pays devra redéfinir ses amis, ses ennemis et les pays inamicaux.