La société Sino-Congolaise des Mines (SICOMINES S.A.), est une entreprise originale qui sert de modèle dans la coopération structurelle, ont affirmé des organisations opérant avec celle-ci sur le terrain à Kolwezi dans la province du Lualaba.
Pour ces organisations, la SICOMINES S.A. est le modèle le plus recommandé dans la coopération structurelle, d’autant plus que, en tant que partenaire de la République Démocratique du Congo (RDC), elle promeut la formule « win win » ou « gagnant-gagnant».
« Le contrat sino-congolais appelé autrement « contrat chinois » a deux volets, les Infrastructures et l’Exploitation minière, dont le financement investi à 6,600 milliards de dollars américains est affecté en parts égales aux deux secteurs. »
Par ailleurs, l’Inspection Générale des Finances (IGF) de la République Démocratique du Congo (RDC) a publié le 31 mai dernier, la synthèse du Rapport de contrôle sur la gestion de la Gécamines en imputant, probablement par erreur, au projet infrastructures de la Sicomines, le financement de l’ordre de 6,565 milliards de dollars américains.
Dans son rapport l’IGF a évoqué, la joint-venture à trois reprises. La première, pour le pas de porte : La SICOMINES S.A n’est nullement concernée dans son affectation dès lors qu’elle s’en est acquittée conformément aux lois et règlementations en vigueur en République Démocratique du Congo.
La deuxième, pour les infrastructures : L’IGF fait état de la réalisation des 3.213 kms de chemins de fer, 3.402 kms de routes, 45 km de voiries et de 5.000 bâtiments.
Et pour la troisième, ce rapport évoque l’évaluation du contrat chinois, au niveau d’exécution des infrastructures retenues dans le programme national de reconstruction et qui devaient être financées par le consortium des entreprises chinoises.
Par ailleurs, s’agissant du projet Infrastructures, les répondants attitrés et interlocuteurs de la SICOMINES S.A. dans cet aspect spécifique sont le ministère des Infrastructures, Travaux publics et Reconstruction (ITPR), le Bureau de Coordination et Suivi du Projet Sino-Congolais (BCPSC) et l’Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT).
La coopération Sino-Congolaise est devenue le fleuron de l’industrie minière en RDC
Wang Hailong, conseiller à l’Ambassade de la République populaire de Chine en République démocratique du Congo, a, dans son interview du 31 mai dernier, à l’occasion du Cinquantenaire des relations et de la coopération sino-congolaise en cette année 2022, sans nécessairement l’engager, a déclaré que la joint-venture SICOMINES S.A. est devenue le fleuron de l’industrie minière en RDC.
« Ces trois dernières années, les entreprises chinoises ont investi plus d’un milliard de dollars américains dans le secteur minier congolais. C’est ainsi que la production du cuivre est passée de 842.000 tonnes à 1.800.000 tonnes », avait-il déclaré.
Et de poursuivre : « Fort de la Convention avec la Chine, la RDC est redevenue le 3ème producteur mondial du cuivre. Le pays a retrouvé sa place de premier rang en tant que producteur des minerais avec des équipements de pointe et des technologies avancées apportés par des Chinois à son compte. ».
Le conseiller Wang a soutenu, qu’au cours de ces trois ans, par exemple, les taxes payées par des entreprises chinoises ont atteint 1,3 milliard de dollars, soit 16 % des recettes budgétaires de l’Etat, sans parler d’autres redevances ou dividendes, que ce soit en matériels ou en finances ».
Les investissements plus attractifs à provenir d’un seul pays depuis 1960
Le ministre conseiller à l’ambassade de la République populaire de Chine en RDC, Wang Hailong a par ailleurs indiqué que c’est une option sage dans la mesure où il faut rassurer les investisseurs opérationnels.
Il a ainsi dit que dans le cas de la joint-venture Sicomines, plusieurs réalisations sont à son actif entre autres la construction du barrage de Busanga qui n’était pas prévue dans la liste des infrastructures mais devenue essentielle pour garantir le volet, « exploitation minière » et d’autres réalisations issues de la coopération sino-congolaise, notamment, les centrales hydroélectriques en plus d’usines de traitement d’eau, aménagement et réaménagement des routes nationales (RN) et de la voirie, la construction d’écoles et hôpitaux, etc…, ceci à des sites indiqués par le Gouvernement, à travers le pays.
Au niveau provincial, à poursuivi M. Hailong, la SICOMINES S.A., est en train de mettre en exergue le cahier des charges conclu en août dernier entre elle et les communautés locales environnante, cela comprend notamment, les villages et autres localités environnantes dans l’aménagement des forages pour eau potable ainsi que des centres médicaux, centres de services scolaires, dans le strict respect des normes environnementales.
M. Wang Hailong a remémoré dans son interview les réalisations chinoises à commencer par les plus emblématiques dont le Palais du peuple et le Stade des martyrs puis il a brandi le périmètre où s’érige le Complexe culturel le plus imposant et important d’Afrique centrale.
Par ailleurs, les réalisations chinoises icluent différentes infrastructures dans la Santé, l’Education, l’Energie, les Transports et Voies de communication, l’Habitat, l’Environnement, et cela sur toute l’étendue du territoire national. En témoigne le contrat sino-congolais porté par la SICOMINES S.A, a-t-il en outre révélé.
On peut alors le déclarer haut et fort : après les infrastructures aménagées sous la colonisation par la Belgique et ses partenaires, depuis l’indépendance en 1960, celles de la Chine sont les plus attractifs et utiles qui puissent provenir d’un seul pays. Assurément, les autorités de la République en sont conscientes. C’est ce qui fait de la SICOMINES le modèle le plus recommandé dans la coopération structurelle, maintenant que les partenaires de la RDC promeuvent la formule « win win » ou « gagnant-gagnant ».
Simon Mutombo / Journaliste indépendant