Il se tient depuis mardi 21 juin 2022 à Vienne, la capitale autrichienne, la première réunion des États parties au Traité des Nations unies sur l’interdiction des armes nucléaires (en Anglais, Treaty on the prohibition of nuclear weapons, TPNW). La RDC qui prend part à cette réunion qui se termine ce jeudi 23 juin, est représentée par le ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique, Me José Mpanda.
Ce dernier, en effet, a été le premier à prendre la parole à la tribune mercredi à cette réunion où une centaine des pays d’Amérique, d’Afrique, d’Europe, d’Asie et d’Océanie ont été représentés. Le ministre congolais de la Recherche scientifique et innovation technologique, tout en félicitant le président de cette première réunion des Etats partie du TPNW pour sa nomination, a rassuré l’assistance sur la détermination de la RDC à ratifier ce traité dès septembre prochain.
« Mon pays la RDC s’est résolument engagé pour un environnement exempt d’armes nucléaires, non seulement au monde, mais aussi en Afrique où nous avons, au niveau de l’Union africaine, ratifié le Traité de Pelindaba. D’ailleurs mon pays a la fonction de vice-présidence de la Commission AFCONE. Ce qui prouve que notre soutien à un environnement exempt d’armes nucléaires n’est pas seulement pour le monde, mais aussi pour l’Afrique. La RDC étant membre du Traité des nations unies sur l’interdiction des armes nucléaires, parce que nous avons adhéré et signé, elle est d’accord pour la ratification dudit traité. Et la procédure de cette ratification est presqu’à la fin. Mon pays souhaite que ce Traité qui est une base juridique, ait une portée universelle et s’impose à nous tous. Notre gouvernement a déposé le texte de ratification au niveau du Parlement il y a de cela une semaine et celui-ci l’a envoyé au président de la République qui devra signer l’ordonnance-loi de ratification », a déclaré José Mpanda.
Bien que cette réunion soit reconnue par les participants à la réunion de Vienne comme le premier pas dans la bonne direction de désarmement nucléaire, la plupart des intervenants ont cependant condamné, non seulement la rhétorique nucléaire de la Russie en Ukraine, mais aussi la réticence des pays détenant des armes nucléaires à adhérer et à ratifier le Traité. Ce qui anéantissent, remarquent-ils, les efforts de délégitimer l’utilisation et la détention de ces armes nucléaires.
Il faut dire que le TPNW qui a été adopté le 17 juillet 2017, est entré en vigueur le 22 janvier 2021. 86 pays seulement l’ont ratifié. Il est un instrument juridiquement contraignant visant à interdire les armes nucléaires en vue de leur élimination complète.
Les participants à la première réunion de Vienne ont appelé tous aux efforts d’universalisation de ce Traité. Ils ont donné un délai de 10 ans aux pays qui détiennent les armes nucléaires pour les retirer et les détruire. A ce délai, ils ont ajouté 90 jours de prolongation. Ils ont également débattu sur la question de l’indemnisation des victimes des armes nucléaires par les pays qui leur ont causé du tort, mais aussi d’autres points contenus dans ledit traité pour arriver à lutter efficacement contre la prolifération des armes nucléaires et parvenir enfin au désarmement nucléaire total. Ce qui est encore un véritable défi au regard de la réticence, mieux du refus des pays détenant ces armes d’adhérer au processus, notamment ceux de l’OTAN dont aucun n’a ratifié jusqu’à ce jour le TPNW.
S’agissant du ministre José Mpanda, il faut rappeler qu’il s’est rendu à Vienne juste après Lilongwe au Malawi, où il a été aux assises de la SADC sur le protocole sur la science, technologie et innovation (STI). Toutes ces deux réunions rentrent dans les décisions du Conseil des ministres du 6 mai 2022 où Me José Mpanda avait brillamment défendu les ratifications du protocole sur la STI de la SADC et du TPNW de Nations unies. Ces deux dossiers sont soumis pour habilitation par le Parlement au président de la République conformément à l’article 129 de la Constitution.
Avec tous efforts qu’il consent depuis qu’il est ministre, José Mpanda a décidé et se bat pour remettre la Recherche scientifique au standard international. Autrement dit, de placer la RDC dans le concert scientifique mondial. Aujourd’hui, la visibilité de son ministère qui jadis était considéré comme un pneu de réserve dans la gestion de la chose publique, fait que tous les politiciens envient et cherchent à diriger ce ministère. Bravo à ce warrior de Tshisekedi. Le Président a fait un bon choix…