Tripatouillage des ordonnances présidentielles : Au moins 10 textes bloqués sur ordre de Fatshi

L’ordonnance nommant les trois juges de la Cour constitutionnelle et lue sur les antennes de la Radiotélévision nationale congolaise mardi 14 juin dernier, n’était pas la seule à vouloir être portée à la connaissance du public, apprend Scooprdc.net de ses sources du Palais de la nation. Dans le lot il y avait au moins 10 autres qui devaient annoncer le chamboulement dans la magistrature. 

Alors qu’elles étaient en route pour la lecture à la chaîne nationale, le président de la République, toujours selon les sources du média en ligne, aurait ordonné qu’elles retournent vite. Et pour cause, il aurait appris que ces ordonnances par lui signées, seraient tripatouillées. Certains noms auraient été enlevés pour être remplacés par d’autres. Et cette manigance se serait opérée à la haute sphère du cabinet présidentiel.

La source de Scooprdc.net prévient, au regard de la colère affichée par Fatshi, que les sanctions et chambardement au Palais pourront être possibles sous peu.

Il sied de rappeler que la mauvaise pratique de tripatouillage des ordonnances présidentielles est vieille et date même du temps de Mobutu. La secrétaire du professeur Félix Vunduawe, à l’époque directeur de cabinet du Maréchal, avait été limogée pour avoir tripatouillé une ordonnance qui nommait un PDG de la Société nationale d’assurances (Sonas). En effet, profitant de la page portant déjà la signature du Maréchal Mobutu, en complicité ou pas avec son chef, la dame avait substitué le nom du nommé par un autre. C’est bien de jours après que le Maréchal se rendra compte lorsqu’à Nsele, il appela le PDG de la Sonas pour un entretien que c’est une autre personne que celle par lui nommée qui s’était présentée. Piqué de colère, il signa une autre ordonnance pour corriger cette entorse qui coûta le poste à la secrétaire de VTP.

Sous Joseph Kabila, beaucoup de ministres sûrs d’être nommés et ayant eu toutes les garanties possibles, n’ont eu maintes fois que leurs yeux pour pleurer. Voilà que les membres du cabinet de Fatshi veulent rééditer cet exploit qui n’est qu’une antivaleur. Il n’y a que des sanctions du Boss qui pourront créer la peur permanente et changer des comportements.

  • Bendélé Ekweya té

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