La politique de l’autruche, mieux l’hypocrisie de la Mission de l’Onu pour la stabilité du Congo (Monusco), le peuple congolais en a assez. Et la déclaration ce mercredi de son porte-parole, le lieutenant-colonel canadien Harvey Frédéric, au cours de la conférence hebdomadaire de la Monusco, est une véritable insulte et une crache sur la multitude de morts civils et militaires qu’enregistre la RDC dans sa partie Est du pays.
En effet, ce jouisseur des émoluments des nations unies sans prestation consistante, a déclaré n’avoir pas pu vérifier par ses propres moyens la présence des troupes rwandaises aux côtés des terroristes du M23 lors de la conquête de la cité de Bunagana. Le lieutenant-colonel Harvey Frédéric, chef de liaison de la Monusco auprès des FARDC, a, en effet, fait savoir que la mission onusienne ne peut pas pour le moment affirmer ou infirmer cette présence. « La Monusco n’a pas pu vérifier par ses propres moyens ces allégations-là. Et le Rwanda et pour l’Ouganda, nous n’avons aucune confirmation factuelle », a-t-il déclaré.
Il a, par ailleurs, fait savoir que la Monusco n’est pas en guerre contre le Rwanda et l’Ouganda. « Ce n’est pas la raison pour laquelle nous sommes ici. Nous sommes ici pour accomplir notre mandat qui consiste à protéger les populations civiles et à préserver l’intégrité nationale », a nargué Harvey Frédéric les Congolais alors que plusieurs pays occidentaux continuent d’accuser le Rwanda de soutenir le M23.
Malgré les munitions et tenues militaires rwandaises trouvées dans la base arrière du M23 à Nyiragongo lors de leur déroute il y a trois semaines, malgré la capture des éléments de l’armée rwandaise par une unité des FARDC et présentés à la face du monde, malgré plusieurs témoignages de la population de Bunagana, la Monusco et son porte-parole se permettent, toute honte bue, d’affirmer sciemment le contraire dans le seul but de disculper le Rwanda et lui préparer le lit de sa défense dans l’opinion internationale.
Cette attitude de la mission onusienne ne peut étonner guère, car la complicité de l’ONU dans ce qui se passe à l’Est du Congo n’est plus à démontrer. Non sans raison, des véhicules de Nations unies ont été maintes fois interceptés avec des matières premières (or, Coltan, etc.), voire des véhicules militaires onusiens ont participé à ces trafics connus de tous. Ce qui intrigue c’est le fait que cette mission impérialiste traite le gouvernement congolais au même pied d’égalité que ces mouvements terroristes sur la table de multiples négociations.
Et si c’était cette mission qui jouait le double jeu, celui d’informer les agresseurs de la RDC sur toutes les stratégies et démotiver les troupes congolaises par leur fréquente trahison ? Si la honte existait vraiment, la Monusco se serait retirée d’elle-même au regard de son échec à stabiliser le Congo. En effet, commencée en 1999 comme Mission d’observation de Nations unies au Congo (Monuc), elle s’est transformée depuis le 1er juillet 2010 en la Mission de l’Onu pour la stabilité du Congo (Monusco). Douze ans après, a-t-elle stabilisé le Congo ? A elle de regarder le peuple congolais en face et lui répondre sans échappatoire inutile et ridicule. Le M23 que son porte-parole semble vanter les exploits, avait été défait militairement en novembre 2013 avec le concours de la Brigade d’intervention avec un mandat différemment de celui des casques bleus ordinaires. Où est-elle passée et que fait-elle parce que son mandat court encore ?
Comme la Monusco ne sait pas se retirer animé le fameux concept de « no Kunda, no job », mieux « no war in east of DRC, no job » qui est le leitmotiv de la plupart de son staff international aux salaires faramineux pour les pouces qu’il tourne dans les différents bureaux climatisés, en attendant de la chasser comme les Somaliens l‘ont fait, les autorités congolaises doivent déclarer le lieutenant-colonel canadien Harvey Frédéric personae non grata et l’expulser du pays. A défaut de le faire, patriotisme oblige, la population victime des affres de la guerre lui imposée par le Rwanda, se chargera bien de lui, que ce soit à Kinshasa, à Goma, à Bukavu ou encore à Beni parce que sa déclaration n’est ni plus ni moins un affront au peuple congolais.