La lettre du procureur général près la Cour Constitutionnelle et président ad intérim du Conseil Supérieur de la Magistrature adressée au premier président du Conseil d’État, Félix Vunduawe te Pemako, au sujet des arrêts sous REA 183 et REA 179/188/180/184/185 du Conseil d’État siégeant en appel sur l’élection des Gouverneurs et Vice-gouverneurs des Provinces de la Mongala et de la Tshopo, vient porter un coup dur sur le peu d’honneur que pouvait encore avoir cette haute juridiction et surtout son premier président, grand professeur du Droit administratif. Il est demandé à Félix Vunduawe comme un débutant dans la magistrature de ne plus siéger dans ces causes.
« ...je vous exhorte à ne plus siéger dans ces causes. Vous prendrez soins de ne plus confier l’examen desdites causes aux magistrats ayant moins de 2 ans d’expérience dans la carrière de magistrats, parmi lesquels votre Directeur de cabinet, qui dans une de ses interviews à la presse, a déclaré je cite : « la magistrature est un passe temps et les dossiers judiciaires me font perdre mon temps« , écrit Jean-Paul Mukolo Nkokesha, procureur général près la Cour Constitutionnelle et président a.i du Conseil supérieur de la magistrature.
Le PG motive sa correspondance par le souci de préserver l’indépendance des juges, une bonne administration de la justice, la paix sociale, et une bonne image de cette haute juridiction administrative. Car en effet, après moult rebondissement dans ce dossier, le premier président Vunduawe s’était invité personnellement, en siégeant dans l’une des compositions avant d’être récusé par deux des parties en cause, à savoir celles de la Mongala et de la Tshopo.
Malheureusement, usant de la ruse après cette récusation, le professeur Vunduawe visiblement toute honte bue, va sortir un communiqué, affirmant qu’il se serait déporté. Acte qui a fait rire même les oiseaux. Savant vénéré dans le monde des homes du Droit, l’ancien directeur de cabinet du Maréchal Mobutu, originaire du Grand Equateur, a dans le cas qui concerne particulièrement la Mongala, tapé à côté. Il a, en évinçant le juge professeur Esambo de la composition pour prendre lui-même la tête, affiché son intérêt privé et particulier d’avoir mainmise sur cette province. Ce qui a fait de lui juge et partie. Et les Kinois diront : « vieux asopi boule » pour ne dire que « le vieux est tombé trop bas ».
Et si VTP prenait le courage de renoncer à son poste comme le font les évêques catholiques lorsque certaines facultés les quittent à cause du poids de l’âge ou des maladies ! Car, il y a que lui qui ne comprend pas que l’institution qu’il dirige prend de l’eau partout et perd son prestige. L’éminent professeur de droit administratif devra se ressaisir pour bénéficier encore d’un peu de crédit. Sinon, …