Procès François Beya : Liberté provisoire ou maintien en prison, décision attendue ce vendredi 10 juin

Sauf changement de dernière minute ou cas de force majeur, le procès qui oppose François Beya, ancien Conseiller spécial en matière de sécurité du président Tshisekedi et coaccusés contre l’officier du ministère public, doit se poursuivre ce vendredi 10 juin 2022 devant la Haute cour militaire siégeant à la prison de Makala.

Débutée il y a une semaine, la première audience de ce procès avait été suspendue pour permettre aux juges d’examiner les exceptions soulevant par la défense des prévenus.  Il s’agissait, primo pour ces avocats, de se voir suffisamment accorder le temps de lire les notes et PV. Secundo, ils devaient avoir des juges la réponse sur la demande de liberté provisoire à accorder à François Beya, étant donné que son arrestation et son transfèrement à la prison de Makala par l’Agence nationale de renseignements (ANR), l’ont été d’une manière irrégulière. Et tertio les avocats ont exigé la médiatisation du procès pour que l’opinion se fixe une idée sur le déroulement de ce procès qui allonge la liste de ceux dits historiques de la RDC.

Si déjà les avocats ont eu la réponse favorable à leur première revendication relative au temps suffisant d’étude des pièces des dossiers, c’est aujourd’hui qu’il leur sera donné les réponses aux deux autres exigences. Mais la plus grande d’elles qui constitue leur bataille, c’est l’obtention de la liberté provisoire. Etant donné que la médiatisation, même si elle ne ressemble pas à celle du procès Vital Kamerhe, mais du fait que les audiences seront publiques, la population pourra bénéficier des reportages de plusieurs journalistes ou plusieurs médias.  Obtiendront-ils cette liberté provisoire aujourd’hui ?

Au regard de la loi et autres textes qui fondent un Etat de droit voulu par le président de la République Félix Tshisekedi qui fait de son instauration une lutte et un combat acharné, accorder une liberté provisoire à un citoyen dont, non seulement l’arrestation et le transfert en prison ont été irréguliers, mais aussi le domicile bien connu n’appelant pas la crainte de fuite, est une exigence constitutionnelle, soutiennent les avocats. Ne pas le faire, violerait la Constitution et anéantirait le combat d’un Etat de droit que mène le président de la République depuis son avènement au pouvoir.

« Si les juges s’en tiennent à leur indépendance de dire correctement le Droit, je les vois obligés de satisfaire à la demande des avocats. S’ils ne le font pas et décident de maintenir sieur Beya en prison, cela transparait un téléguidage du procès tel dénoncé par les proches de Fantômas qui soutiennent mordicus qu’il s’agit d’un pur et simple règlement des comptes, né à la suite de la guerre de palais et des clans autour du président Tshisekedi », déclare à Scooprdc.net un activiste de défense des droits  de l’homme qui dit suivre de près l’évolution de cette situation depuis février dernier et qui estime que le dossier judiciaire de François Beya est complètement vide.

Dans ce dossier Beya, il faut le rappeler, toutes les langues ne citent que le nom de Fortunat Biselele dit Bifort comme le comploteur principal contre l’ancien Conseiller spécial du président de la République qui lui faisait ombrage auprès du Boss, surtout qui l’avait entendu au CNS sur la scandaleuse affaire de la vente à 20 millions USD de la mine d’or dans l’Ituri l’ayant opposé ou qui l’oppose encore à Corneille Nangaa, ancien président de la CENI. Il fallait donc pour Biselele de se venger. Le faire à la Judas Iscariote a semblé être sa bonne option.

  • Bendélé Ekweya té

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