Le nouvel ambassadeur de la France en RDC, Bruno Aubert, a été l’hôte du ministre congolais de la Recherche scientifique, Me José Mpanda, à son cabinet de travail situé à l’Immeuble Semois à la place Royale, mardi 7 juin dernier. Au diplomate français venu sur son invitation, le ministre Mpanda a posé un seul problème : Apport de la France dans la formation des chercheurs congolais.
« J’ai une trentaine de centres et instituts de recherche sous ma tutelle. Mais je dois vous avouer qu’il se pose un sérieux problème en ce qui concerne l’encadrement des chercheurs par des formations en vue de leur faciliter de mener adéquatement leurs recherches et vivre des produits de celles-ci. Cette situation ne les avance pas du tout et je sens un vide. Pourtant, nous avons des jeunes capables d’être formés par la France dans le cadre de la coopération scientifique. Cela nous assurera la relève », a dit Me José Mpanda à Bruno Aubert.
A travers la cartographie de centres et instituts de recherche relevant de sa tutelle lui présentée, la formation sollicitée par Me José Mpanda concerne plusieurs domaines selon la spécificité de chaque centre, allant de la santé avec le problème des épidémies, en passant par les sciences de l’environnement englobant la foresterie et la climatologie, sans oublier la géographie, la géologie, la volcanologie et le nucléaire.
« Mon ministère étant transversal à d’autres, je n’ai besoin que de la formation de mes chercheurs dans tous ces domaines. Et pour cela, je sollicite l’accompagnement de la France pour la recherche dans les innovations, mais aussi la recherche du développement », a ainsi plaidé le ministre congolais auprès du diplomate français.
Par sa part, Bruno Aubert a reconnu que la RDC est un pays plein de capacités avec une jeunesse très nombreuse. « Il y a trop d’intelligence dans ce pays, mais il y a aussi trop de problèmes à résoudre qui demandent des capacités scientifiques. Certes, il y a déjà ça et là des centres de recherche, de niches d’excellence dans des domaines dont nous avons parlés avec le ministre. Et l’enjeu pour nous la France qui sommes l’ami de la RDC, qui nous sommes proches par la langue, par l’histoire, par les intérêts partagés, c’est de compter évidemment développer des coopérations dans des domaines de recherche qui correspondent au besoin de la RDC et ses populations. Donc, nous avons fait le point avec le ministre sur ce qui existe et sur ce que nous pourrions faire à l’avenir et comment nous pouvons poser les jalons. J’ai noté l’intérêt du ministre Mpanda pour les capacités françaises en matière d’innovation scientifique et technologique », a déclaré l’ambassadeur français.
Il faut rappeler que dans la même logique de viabilisation des centres et instituts de recherche sous sa tutelle, Me José Mpanda Kabangu a eu un jour avant, un entretien avec l’ambassadeur italien, Alberto Petrangeli. Ce dernier était venu lui témoigner de l’intérêt que l’Italie son pays porte sur le volcan de Nyirangongo aussi bien pour la recherche que pour sa surveillance, mais également de l’intérêt porté sur le site de Yangambi appartenant à l’INERA pour la recherche sur les plantes et autres espèces végétales. Dans les tout prochains jours, un mémorandum sera signé entre l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG) et l’Institut national de géophysique et de volcanologie d’Italie dans le cadre de partenariat.