Le leader de DYPRO, plateforme de l’opposition républicaine, Constant Mutamba, décide de porter plainte contre l’ambassadeur rwandais jusqu’ici en poste en RDC Vincent Karega. Non pas en signe de protestation contre l’agression de son pays, mais à cause de menaces de mort que ce dernier aurait proféré contre ce fils de la Lomami, très actif politiquement.
Avocat de son état et assistant à la faculté de droit à l’Université protestante du Congo (UPC), Me Constant Mutamba interprète très mal et à juste titre les propos très menaçants tenus à son endroit, par l’ambassadeur de ce pays agresseur de la RDC.
Tout part de la marche de protestation organisée par DYPRO au lendemain de l’agression rwando-M23 contre les positions des FARDC dans le Nord-Kivu. Et c’est en marge de cette marche que l’ambassadeur Karega a commencé à échanger avec Mutamba pour lui demander d’arrêter avec les marches, en lui faisant d’abord un pied d’appel.
« Bonjour Monsieur Mutamba, je pensais que j’allais être ton mentor et voilà que tu décides de marcher contre nous sans cause claire. Pas de soucis, les temps nous diront quoi », lui écrit Karega.
Contre cet appât, Constant Mutamba dit Crocodile de Lubao souhaite une rencontre le même jour de la marche : « Bonjour Excellence Monsieur l’Ambassadeur, je souhaite vous rencontrer le même jour pour un échange approfondi. Merci », répond-il au Rwandais Karega.
Avec l’annonce par le Gouvernement des mesures contre le Rwanda bien avant cette marche déjà programmée, Vincent Karega revient vers Constant Mutamba : Bonjour, vous n’avez plus besoin de marcher. Votre Gouvernement vous a écouté, je fais mes valises tranquillement. Merci beaucoup. Nous nous verrons sous d’autres horizons et contexte.
Mais ce message ne démotive point le Croco et sa DYSPRO qui organisent le sit in devant l’ambassade rwandaise où ils brûlent le drapeau rwandais ainsi que la photo du président Paul Kagame. Acte qui suscite la colère du diplomate rwandais qui n’en cache à travers sa menace : Bonjour, sans arguments cernés ni rationnels solides, vous avez mener un acte politique de haine et dénigrement à ma nation. Marcher ou me chasser de votre Kinshasa là n’est pas grave. Mais détruire avec haine nos plus grands symboles est un acte poignant et choquant. Si c’est ça votre stratégie de montée politique très bien. Cette méchanceté ne passera inaperçue pendant longtemps. C’est une abomination, une malédiction.«
En juriste et politique averti, les propos ci-haut de l’Ambassadeur rwandais sont ni plus ni moins de menaces à peine voilées. Surtout que ce dernier est réputé comme tueur à gage pour avoir été impliqué dans plusieurs assassinats des opposants du régime de Kigali en Afrique du Sud, pays qui l’a expulsé à cause de ces crimes.
En effet, au-delà de ses propos désobligeants contre Kinshasa, le langage de Vincent Karega met à nu son arrogance qu’il n’a d’ailleurs jamais caché. Et pourtant, cet homme est ce qu’il est à partir du Congo-Kinshasa où il y est né et a fait ses études comme d’abord Zaïrois, avant s’embrasser Paul Kagame comme seigneur et sauveur.
S’il est vrai qu’un ambassadeur doit en toutes circonstances défendre sa nation quelles que soient ses fautes, Vicent Karega a été depuis son accréditation un agent déstabilisateur des relations déjà fragiles entre son pays et la RDC. Parler ainsi du pays qui t’a vu naître, nourri et élevé, étale combien le gouvernement rwandais a adopté comme politique : la manipulation, le mensonge et la ruse comme arme politique. Nul à travers le monde ne connaît les Rwandais plus que les Congolais de la RDC. Car, lorsque Vincent Karega de manière éhontée parle de la haine que les Congolais auraient contre sa nation, la nature elle-même ne l’enseigne-t-elle pas ? Qui du Congolais et du Rwandais a depuis l’indépendance envahi l’autre ? Le Congolais haïra-t-il le Rwandais pour quelle raison ? Serait-ce pour la superficie, ressources humaines, naturelles, la biodiversité…? Sans blague, ce discours de manipulation ne passe plus, Paul Kagame doit savoir que le temps où il était chouchouté, est passé, et désormais, le monde a découvert qui il est vraiment un menteur, manipulateur et rusé.
Face à des menaces de son ambassadeur en poste en RDC contre un digne fils qui ne cherche rien d’autre qu’à défendre sa nation, il serait souhaitable que la plainte de Constant Mutamba soit vite reçue et examinée, car finalement, le Congo se doit de se faire respecter par qui que ce soit.