A peine ouverte ce vendredi 3 juin à la prison centrale de Makala devant la Haute cour militaire, l’audience du procès de l’ancien Conseiller spécial en matière de sécurité du président de la République, Félix Tshisekedi, n’a duré au moins que 35 minutes. Pour cause, les avocats de François Beya dit Fantômas et ses co-accusés ont soulevé trois exceptions. Primo : le temps insuffisant aux avocats de lire les notes et PV. Secundo : la réponse de la Cour sur la demande de liberté provisoire suite à l’arrestation irrégulière de François Beya et son transfèrement à Makala par l’Agence nationale de renseignements (ANR) sans passer par le parquet. Et tertio : la médiatisation du procès.
Face à ces exceptions, la Cour a décidé de renvoyer l’audience à sept jours, donc le vendredi de la semaine prochaine. Mais déjà, l’attitude des services d’intelligence qui ont procédé dans la précipitation à l’arrestation de l’ancien DG de la DGM et qui commencent à se justifier en vendant les griefs retenus contre lui à des médias internationaux, est vivement critiquée par une ancienne haute barbouze ayant presté du temps de Mobutu. San aller par le dos de la cuillère, elle déclare que « Incompétents, les services ont ridiculisé maladroitement Fatshi dans les réseaux sociaux ».
En effet, à lire le Magazine Jeune Afrique à qui les barbouzes du CNS ont donné en scoop les griefs retenus contre François Beya, ce dernier aurait traité le président de la République de : « zoba zoba, Matama alingi kaka fufu », entendez : « imbécile, joufflu, il aime trop le fufu ».
C’est cette phrase qui a fait du buzz dans les réseaux sociaux depuis jeudi 02 juin, un jour avant la comparution de François Beya. Est mis en cause dans cette vente de mèche à Jeune Afrique, Jean-Claude Bukasa, l’adjoint de Beya qui a juste après son arrestation assumé son intérim pour se voir peu de temps remplacer par Gilbert Kankonde, ancien VPM de l’Intérieur et sécurité sous le gouvernement Ilunkamba. Pensait-il le remplacer définitivement ? A-t-il été conduit en erreur ? Par qui ?
« …incompétent et maladroit, Jean-Claude Bukasa avait mordu à l’hameçon de Jeune Afrique qui n’a pas hésité à révéler les informations en sa possession, sur des grands enjeux, afin de motiver la partie lésée a acheté ses pages pour une contre communication. Cette fois, les services du Président ont payé des pages pour rendre public les dossiers d’instructions d’un procès voulu privé, parce qu’il fallait à tout prix conduire Beya à l’échafaud », réagit l’ancienne haute barbouze sous Mobutu.
S’il est vrai que François Beya ait écrit ce texto comme insinué à un certain Léon Kangudia sur Whatsapp, fallait-il que les services vendent ces insanités, mieux les faiblesses du président de la République à la presse, de surcroît étrangère ? « C’est plus grave que ce que Beya a fait et ça mérite une sanction plus sévère », tranche l’ancienne haute barbouze.
Aussi, s’interroge-t-il si les injures prononcées par Beya équivalent-elles un coup d’Etat ? Sans mâcher les mots, il parle d’un complot mal ficelé pour se débarrasser malheureusement et malencontreusement de quelqu’un qui a servi professionnellement au moins quatre régime au pouvoir sans trahison. Rendez-vous le vendredi prochain pour la suite et l’issue du procès parce que selon les proches de Fantômas, ce dernier n’utilisait jamais mais alors jamais WhatsApp. D’où alors ses détracteurs ont-ils alors puisé ce message iscariotique libellé en Lingala ?