S’il est vrai que les loups ne se mangent pas entre eux, ils peuvent s’égratigner quelques fois. Mais chez les journalistes congolais, c’est un loup qui veut se faire passer pour un lion, qui a les prétentions de bouffer un autre pour ces égratignures en l’envoyant en prison. C’est là que le Rassemblement pour l’émergence du Congo (RAJEC) est monte sur ses quatre chevaux pour recadrer un « confrère » en égarement qui estime malheureusement être jalousé à cause de son succès (sic !) alors qu’il a violé le Code déontologique et d’éthique journalistique.
En effet, visiblement imbu de lui-même, Israël Mutombo, présentateur du magazine Bosolo na politik et patron de la télévision qui porte le même nom, écrit sur son Twitter : « Qui combat la vérité sera vaincu. Et le combat cessa faute de combattants.” “Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu.” Le succès appelle la jalousie. Oui je le sais. Ce matin, dixit Fabregas, je salue tous mes jaloux ». Et à la suite de ce post, les non journalistes ne connaissant ni l’ABC ni la déontologie de ce métier, l’ont vite soit soutenu ou applaudi sans connaitre la source du conflit créé par leur adulé à cause de sa jalousie pour un simple et petit voyage effectué par son confrère Buya qu’il qualifie rouler pour Lamuka à Doubaï, jusqu’à écrire un texto à une plus haute autorité du pays pour s’en plaindre. Vérité qu’il ne daigne pas dire à ses adulateurs.
A ce tweet, le DG de Scooprdc.net lui a brièvement répondu : « un succès mal géré avec orgueil s’attire inutilement des ennuis ». Israël Mutombo sait pertinemment l’adage de chez lui qui dit, face à son orgueil et sa volonté d’évoluer en solo, que : « Kayeke bakakajidila mampampi ».
Ci-dessous la déclaration du RAJEC dans un point de presse ce mercredi 1er juin 2022 à Fatima :
Nous, Journalistes membres du RAJEC et sociétaires de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), avons appris avec consternation, l’enlèvement le vendredi 27 mai 2022 du Journaliste Yves BUYA, par les agents des services de renseignements en complicité avec le Journaliste Israël MUTOMBO.
Nous sommes étonnés que celui qui prétend être journaliste, pactise au grand jour avec les services d’intelligence pour pourrir la vie à un confrère dans le but de le nuire et de porter atteinte à sa vie.
Avec la dernière énergie, nous reprouvons cette grave dérive et vilaine pratique qu’utilise ce Monsieur pour jeter les journalistes dans la gueule du loup.
Nous considérons qu’en prétextant une plainte devant les juridictions de droit commun à charge de BUYA pour le faire cueillir par des agents des services de sécurité, sieur Israël MUTOMBO s’est comporté tel un loup qui rentre dans sa case pour en dévorer la confrérie. Plus grave, le donneur de leçon viole quotidiennement l’éthique et la déontologie, se comportant en intouchable, et se bombant le torse d’avoir des parapluies politiques puissants recrutés dans l’actuel pouvoir. Combien de fois a-t-il été convoqué pour ses dérives répétées, ses fautes professionnelles et la diffamation quotidienne à la commission de discipline ? L’affaire « Nyei » où il a dénigré une haute personnalité politique du pays est une preuve éloquente de la violation grave de l’éthique du désormais allié des bourreaux de la presse.
Par conséquent, nous nous insurgeons contre cette infiltration dans la corporation et exigeons au Comité directeur de l’UNPC de prendre, sous 48 heures à dater de ce jour, la décision portant radiation de cet intrus, qui n’a pas sa place parmi nous.
La jurisprudence en la matière existe pour ceux qui se sont égarés avant lui, en affichant ouvertement leur manque de solidarité. Joël Cadet Ndanga, le président honoraire de la Commission de Discipline de l’Union avait été suspendu pour six mois, détrôné de la tête de la commission avec perte de son mandat électif. Un autre cas similaire. Joseph Kazadi alias Jeff Kaleb pour avoir traîné Patrick Lokala en justice le faisant écrouer jusqu’à la prison centrale de Makala, avait écopé aussi de six mois de suspension avec retrait immédiat de la carte.
A défaut pour la commission de Discipline de le faire, nous prendrons nos responsabilités. Aux yeux du monde, nous allons conclure à une politique de deux poids, deux mesures, ce qui risque de tuer la profession. Nous attirons l’attention des juges de la Commission de discipline sur la fermeté qu’ils doivent adopter pour décourager les brebis galeuses qui, au lieu de défendre les intérêts de la corporation, sont devenus des relais et espions au service du mal. Ainsi, nous exigeons que l’audience, le jour de la comparution de M. Mutombo soit publique pour permettre à la corporation déjà scandalisée de constater le manque de solidarité d’un prétendu confrère.
D’ailleurs, Yves Buya n’est qu’un premier cas. D’autres journalistes sont sur la liste rouge des prédateurs de la presse qui sont déterminés à bâillonner totalement la liberté de la presse. A haute voix, nous n’avons pas peur et nous n’aurions pas peur du tout, de dire la vérité, moins encore de donner la vraie information au peuple congolais. Retenez ! Que ni la peur, ni les arrestations, ne peuvent nous empêcher d’accomplir ce que nous considérons comme le plus important de nos devoirs professionnels et civiques à savoir la protection du droit à l’information ainsi que la liberté d’expression et d’opinion, fondement de notre Constitution.