Dossier judiciaire de Roger Lumbala en France : L’ONG justice plus a recruté 4 faux témoins à charge !

Arrêté le 02 janvier 2020 en France, l’ancien député national et président du parti RCD/N, Roger Lumbala, croupit depuis deux ans et plus de quatre mois à la Maison d’arrêt de la santé de la capitale française, sans que son procès ne soit fixé.

Pour rappel, le pôle Crimes contre l’humanité du parquet de Paris qui avait procédé à son arrestation le met en examen des chefs de participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime contre l’humanité ; de complicité des crimes contre l’humanité autre que génocide, acte commis en exécution d’un plan concerté contre un groupe de population civile dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique, pour les faits commis depuis le 1er juillet 2002 jusqu’au 31 décembre 2003 sur le territoire de la République démocratique du Congo, en Province orientale.

Mais pendant ce temps d’enquêtes préjuridictionnelles, Scooprdc.net apprend des sources sûres que l’ONG Justice Plus qui tient coûte que coûte à la condamnation de Roger Lumbala, a recruté 4 témoins à Epulu dans le territoire de Mambasa dans l’actuelle province de l’Ituri, pour charger l’ancien chef de la rébellion dont le champ d’action s’était limité pourtant dans le territoire de Bafwasende.  

En efffet, parmi les témoins « achetés » à coup de billets et préparer pendant plus de six mois par l’ONG Justice Plus pour charger Roger Lumbala en France, figurent monsieur Albert Mugwegwe, conservatoire adjoint de la réserve Okapi à Epulu qui s’est fait passer pour un cultivateur, monsieur Mutandila Abedi Uredi et de deux dames, Ramazani Mondeke Victorine dit « Ma Vicky » qui réside dans la réserve Okapi a Epulu et Mbangi Wango Nida dit « Big Mama » tenancière d’un restaurant de fortune à Epulu et bailleresse de monsieur Guy Boyoma dans une de ses résidences à Beni. Guy Boyoma est l’un des responsables de l’ONG Justice plus. Allez-y comprendre quelque chose !

« Nous n’avons jamais témoigné dans ce dossier devant les différents organisations nationales et internationales ainsi a la venue des enquêteurs de la CPI. Ce sont les membres de l’ONG Justice plus qui sont venus nous sensibiliser avec leurs promesses alléchantes de nous amener à Paris en France et de nous donner une prime de 1.500 USD en échange de nos témoignages. Ils nous ont promis d’assurer notre sécurité en nous évitant toute confrontation avec monsieur Roger Lumbala. C’est la partie qui sera assurée par maitre Kisembo lui-même », a craché l’un des témoins désemparé par son sort sécuritaire après le faux témoignage et la non-réalisation de la promesse leur faite. En effet, au départ d’Epulu, raconte-t-il, chacun a reçu 300 USD. Arrivés à Paris, il leur avait remis à chacun un surplus de 500 USD, soit un total de 800 USD sur 1.500 d’engagement. Après leur déposition, l’ONG Justice plus n’honore plus ses engagements du décompte de 700 USD à chacun.

Préparation d’un complot pour détruire Roger Lumbala et gagner l’argent !

Tel Judas Iscariote pour vendre le Christ, l’ONG Justice plus s’est bien préparée à l’exercice, à en croire, le témoignage de l’un de quatre faux témoins d’Epulu, localité, rappelons-le, située dans le territoire de Mambasa et non de Bafwasende où l’armée du RCD/N opérait : «  La belle vie commence avec l’invitation à Bunia pour quelques jours de briefing. Et nous étions logés à l’hôtel de l’unité aux frais de l’ONG Justice plus. Pour le briefing, il fallait que chaque témoin dans son récit puisse donner un élément qui engage la responsabilité pénale de monsieur Roger Lumbala. Cela nous a été répété à plusieurs reprises. Les détails, nous les donnerons au cas où nous serons convoqués par la justice française. La leçon retenue, nous sommes retournés à Epulu », raconte ce faux témoin désabusé par après par Justice plus.

Et de continuer son récit : « Pour les formalités du voyage quelques jours après, les 4 congolais qui nous sommes, avions été rappelés à Bunia pour recevoir nos passeports et ensuite nous envoler pour Kinshasa pour les formalités de demande de visa de l’espace Schengen. Dans la capitale kinoise, nous avons eu droit au même traitement : logement à l’hôtel Mungu roi Jibu et la prise en charge assurée par monsieur Xavier Kisembo, le directeur général de l’ONG Justice plus qui devait voyager avec nous. Apres l’octroi des visas, nous sommes revenus à Bunia en attendant la date prévue du voyage pour Paris. Nous avons refusé d’aller attendre le voyage à Epulu comme nous proposait l’ONG Justice plus parce que nous évitions la jalousie dans le village du fait que la nouvelle de notre voyage s’était ébruitée. C’est encore à l’hôtel de l’unité à Bunia que nous avons été logés au frais de l’ONG Justice plus en attendant leur départ pour Paris. C’est pendant ce temps que nous avons réclamé les 1500 USD nous promis à chacun avant le voyage pour laisser les provisions à la maison et nous rassurer de l’argent de poche. Mais on nous a remis 300 USD à chacun, ça nous a permis de faire des petits transferts pour nos familles, chacun de son côté, avec espoir que la différence de la somme nous sera donnée à Paris. Enfin nous avons fait le déplacement de Paris, encadrés par maitre Xavier Kisembo qui veillait à tout. A Paris, nous avons fait nos dépositions à la police. Après avoir accompli notre mission, nous avons réclamé notre dû, constant que personne ne nous en parlait. C’est ainsi que nous avons fait la réclamation auprès d’une dame blanche qui venait nous voir. C’est cette dernière qui a remis à chacun de nous une enveloppe de 500 USD. Nous l’avons fait la remarque à Maitre Xavier Kisembo qui n’était pas content de nous. Au retour à Epulu, au lieu de finir avec nous, nous entendrons qu’il procède encore aux recrutements des autres témoins avec les mêmes promesses. Nous sommes désabusés. Si l’ONG justice plus ne nous donne pas cet argent nous allons saisir la justice pour dénoncer cette supercherie ».

Ces faux témoins regrettent d’être mêlés dans une affaire politique qui entraîne des répercussions dans leurs familles.

Après plus de deux ans d’arrestation de Roger Lumbala et avec ce colportage et marchandage de témoignages, la justice française n’avait-elle pas de preuves fiables contre lui avant de procéder à son arrestation et sa détention ? Quel crédit accorderait-on à son verdict quand les témoignages proviennent de Mambasa au lieu de Bafwasende où le RCD/N avait des troupes et est accusé ? Attention, le procès Roger Lumbala risque de finir plus tard, même si condamnation il y a devant la justice française, comme celui de Jean-Pierre Bemba détenu à Cour pénale internationale de La Haye aux Pays-Bas près de 10 ans, pour se voir finalement $être acquitté pour absence de preuves. Et les ONG congolaises en complicités avec celles occidentales doivent éviter de se faire des financements et s’enrichir sur le dos de la pauvre population congolaise à qui, elles ne remettent que des miettes pour jouer naïvement à leurs jeux  funestes et macabres.

  • Bendélé Ekweya té

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