Le président du banc syndical de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), Joseph Tshibangu Kaboyi, a fait une sortie médiatique très ratée en voulant s’attaquer et salir gratuitement la réputation du ministre de Communication et médias, porte-parole du gouvernement qu’il accuse d’avoir pris en otage 80% du temps d’antenne à la télévision pour faire passer deux émissions : « Briefing presse » et « Redevabilité ».
Vérification faite, ces deux initiatives du ministre Muyaya, ne prennent nullement le temps annoncé par le président de l’intersyndicale. D’abord, Briefing presse est une émission sporadique qui intervient une fois par semaine ou pas du tout pour faire passer un ministre, un mandataire ou un autre responsable étatique en direct et le soumettre aux questions des journalistes dans le cadre de la redevabilité. Cette émission qui passe généralement le soir après 18h00, ne dépasse pas une heure. Tandis que « Redevabilité » qui est créée à la suite de l’an 1 du gouvernement Sam Lukonde tombé le 26 avril dernier et qui est une recommandation de ce dernier pour que chaque membre de son gouvernement rende compte de son département, ne prend que 45 minutes depuis son instauration avec une rediffusion. Où sont alors les 80% du temps d’antenne consommé par ces initiatives louables de Patrick Muyaya qui rentrent dans le cadre de la bonne gouvernance ?
Qu’à cela ne tienne, l’intersyndicale a-t-elle vocation ou mission de gérer le temps d’antenne de la RTNC ? Combien cette chaîne publique faisait-elle entrer en termes de recettes financières pendant le temps d’antenne consommé par « Briefing presse » et « Redevabilité » qui puissent créer un manque à manquer pour elle ?
Selon certains agents de la RTNC impliqués dans la réalisation de ces deux émissions qui sont une innovation de Patrick Muyaya, le président de l’intersyndicale a été, soit induit en erreur, soit manipulé par ceux des agents jaloux qui ne se retrouvent pas dans la réalisation de ces deux émissions qui rétribuent une petite prime aux agents RTNC qui y prestent. En effet, 33 techniciens de la RTNC et 4 directeurs sont commis à la production quotidienne de l’émission « Redevabilité » et bénéficient d’une prime quotidienne. A cela s’ajoute le faite que 7 de 10 présentateurs soient journalistes de la RTNC et que seule le grand écran de projection installé en fond de scène est commandé par une équipe extérieure qui a fait louer ce matériel dont la RTNC ne dispose pas.
« On s’attendait voir l’intersyndicale réclamer l’amélioration des conditions de vie et de travail de travailleurs, notamment les salaires et les équipements, mais nous sommes étonnés nous-mêmes de constater qu’elle se mêle de la gestion du temps de l’antenne qui ne la concerne pas », s’indigne un agent de la RTNC qui estime que le banc syndical a raté l’occasion de se taire étant donné qu’il est dépourvu de revendications.
Non sans raison, à ce jour, les agents de la RTNC sous le dynamisme du ministre Patrick Muyaya, sont payés convenablement et que ce dernier s’emploie pour équiper et moderniser cette chaîne publique en vue de répondre aux attentes de la population congolaise dans la logique du nouveau narratif. Pour cet agent comme les autres, l’intersyndicale a tapé à côté et n’a qu’à chercher une autre cible que Patrick Muyaya. Sinon elle fait montre de manipulation, menaces, relais de cabales montées par certains directeurs et journalistes improductifs et instrumentalisation politicienne. Car, des analystes avertis pensent que cette l’action de l’Intersyndicale contre la production de « Redevabilité » serait politiquement motivée pour intoxiquer les agents de la RTNC en vue de bloquer la diffusion de cette de visibilité des actions du Gouvernement réalisées pour l’intérêt du peuple congolais.
La RTNC, incapable de se prendre financièrement en charge, peut-elle vraiment demander au Gouvernement de payer l’espace de diffusion de sa communication alors que c’est le même Gouvernement qui paye, sans arriérés, les salaires du personnel et s’emploie à augmenter le barème salarial de ces derniers ?
Cette action visiblement manipulatrice de l’Intersyndicale de la RTNC dirigée par un retraité d’une société brassicole devrait obliger le Gouvernement à accompagner la RTNC tout comme d’autres entreprises publiques dans le processus de respect des mandats électifs des syndicats/Intersyndicales et de moralisation des pratiques syndicales. Cela garantirait la bonne mise en œuvre du programme de relance de ces structures étatiques par le Gouvernement.
Pour d’aucuns, il est donc temps de libérer la RTNC de cette intersyndicale manipulatrice hantée par des vieux démons réfractaires aux réformes visant la modernisation.