Tiré d’AfricaNews
Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, est victime d’une machination orchestrée par le président de l’intersyndicale de la Radiotélévision nationale congolaise -RTNC-, Joseph Tshibangu Kaboyi et ses collaborateurs. Dans une correspondance adressée au Directeur général a.i de la RTNC au nom du personnel, le 19 mai dernier, le président de l’intersyndicale accuse le ministre Patrick Muyaya de prendre en otage 80% du temps d’antenne avec des émissions conçues et produites de l’extérieur, à savoir: «Briefing Presse» et «Redevabilité».
Faux, rétorque un membre de la délégation syndicale de la RTNC approché par «AfricaNews», qui révèle que cette démarche a des motivations autres que syndicalistes. Car, a-t-il poursuivi, à lire cette lettre, il s’observe qu’il s’agit d’une action isolée de l’intersyndicale dans la mesure où aucun agent de la RTNC n’y a apposé sa signature. «En cas de problème, l’idéal aurait été que les membres de l’intersyndicale de la RTNC, tous n’étant pas agents de ce média public, consultent et s’informent auprès de la délégation syndicale composée essentiellement des agents de la télévision nationale, afin de coordonner l’action et/ou d’écrire au nom et pour le compte d’un personnel qui connaît la vérité», a-t-il conseillé.
Pour certains journalistes de cet établissement public contactés par votre journal, il s’agit bel et bien d’une démarche engagée par des ennemis du progrès contre le ministre de la Communication et Médias qui ne cesse d’apporter des idées nouvelles dans le fonctionnement de la RTNC. Lesquelles contribuent aussi à l’épanouissement des agents. «Bien que l’une ait laissé la place à l’autre émission qui temporairement permet à tous les membres du gouvernement de rendre compte au peuple de leurs gestions respectives 12 mois après leur entrée en fonction, cet espace à lui seul ne peut donc nullement occuper 80% du temps d’antenne à la RTNC», a contesté ce journaliste.
Et d’ajouter : «dans la logique de l’intersyndicale, l’occupation de ces 80% du temps d’antenne signifie que le ministère de la Communication et médias diffuse ces deux émissions pendant plus de 14 heures chaque jour, alors que la RTNC ne diffuse que pendant 18 heures, soit entre 6 heures et minuit. Il s’agit d’un gros mensonge. Le problème c’est l’intersyndicale nationale avec ses méthodes tant décriées».
En outre, cette action de l’intersyndicale relève de la jalousie et de la pure mauvaise foi, selon un directeur à la télévision nationale. Ce chef de service a renseigné que 33 techniciens de la RTNC et 4 directeurs sont commis à la production quotidienne de l’émission «Redevabilité» et bénéficient d’une prime quotidienne. En plus, a-t-il indiqué, 7 de 10 présentateurs de cette émission sont journalistes à la télévision nationale, seul le grand écran de projection installé en fond de scène est commandé par une équipe extérieure qui a ramené ce matériel dont la RTNC ne dispose pas.
Des visées politiques et pécuniaires sont aussi soupçonnées par certains analystes dans cette action isolée de l’intersyndicale de la RTNC. L’objectif étant d’influencer les agents de la télévision nationale à bloquer la diffusion de l’émission «Redevabilité» pour non payement d’espace de diffusion, alors qu’elle consacre son temps à la visibilité des actions du gouvernement réalisées pour l’intérêt du peuple RD-congolais. Dans cette hypothèse, l’intersyndicale a tout faux, du fait que la RTNC, incapable de se prendre en charge financièrement, ne peut pas exiger au gouvernement de payer l’espace de diffusion de sa communication. Car, c’est le même gouvernement qui paye, sans arriérés, les salaires du personnel et s’emploie actuellement à augmenter le barème salarial des agents.
En somme, cette action visiblement manipulatrice de l’intersyndicale de la RTNC devrait plutôt interpeller le gouvernement à prendre des mesures d’accompagnement pour toutes les entreprises publiques dans le processus de respect des mandats électifs des syndicats et de moralisation des pratiques syndicales. Ce, dans le but de mener à bien la mise en œuvre du programme de relance de ces structures étatiques.