Des perturbations sont constatées à l’aéroport international de Ndjili où des vols sont soit retardés, soit reprogrammés ou carrément annulés. Et pour cause, le stock en kérosène est en voie de rupture. Une situation pourtant annoncée depuis le 20 avril dernier au gouvernement via le ministère des hydrocarbures par les dirigeants de SEP CONGO, société chargée d’entreposage et de distribution du carburant.
Dans sa lettre du 16 mai 2022 adressée au ministre des hydrocarbures, SEP-CONGO l’informe de sa stratégie de geler le stock présent de Jet A1 et du gasoil jusqu’au 26 mai prochain par une distribution réduite, question d’arriver au prochain ravitaillement. En effet, à la date du 16 mai 2022, le stock physique de gasoil disponible dans les installations de SEP CONGO était de 2.967 m3 pour une consommation journalière de 600 m3. Tandis que celui de Jet A1 était de 2.355 m3 pour une consommation journalière de 400 m3. Face au risque de rupture de stock avant le prochain ravitaillement par un bateau dont l’arrivée en principe était prévue pour samedi 21 ou ce dimanche 22 mai, SEP CONGO a résolu de dégager chaque jour au maximum 300 m3 de gasoil au lieu de 600 et 250 m3 de Jet A1 en lieu et place de 400 généralement fournis.
« Excellence, nous sommes dans l’obligation d’élargir le contingentement du Jet A1 et du gasoil à dater d’aujourd’hui (16 mai) ; et ce, pour essayer de faire jonction avec l’arrivée des stocks du prochain bateau dans nos installations à Kinshasa entre les 27 et 30 mai 2022, dans la mesure où il faut ajouter 7 jours de réception et de pompage (respectivement à Ango et à Kinshasa », peut-on lire dans cette correspondance de SEP CONGO adressée au ministre Didier Budimbu.
Ce dernier a, au cours du Conseil des ministres de vendredi 20 mai dernier, fait rapport des problèmes liés à l’approvisionnement en Kérosène (Jet A1) et en gasoil. « Face au risque de pénurie, il a formulé plusieurs propositions au Gouvernement qui les a adoptées. Le Conseil a pris acte de cette note d’information », mentionne le compte-rendu de Patrick Muyaya, le porte-parole du Gouvernement.
Mais pendant ce temps, les voyageurs par avion sont pénalisés et la situation ne pourra bien se décanter qu’après le 30 mai prochain.