Le boxeur congolais Martin Bakole a fait parler la planète « Boxe » ce samedi 14 mai 2022 à Paris, suite à sa victoire par point à l’unanimité des juges face à l’actuel meilleur poids-lourd français, Tony Yoka. Seulement, le Congolais est allé dans la capitale française sans l’appui du gouvernement de son pays, préoccupé à vanter les recettes de l’État sans impact réel sur les populations. Même le ministre des sports n’a pipé mot d’encouragement avant son départ pour ce combat.
En effet, ça faisait huit longs mois que le Français attendait ce combat pour lui permettre de se conformer dans la cour des grands boxeurs poids-lourds. C’est à l’hôtel Accor Arena de Paris Bercy que le Français Yoka a tenté de défier le natif de Kananga, qui s’est montré largement supérieur à l’ancien champion olympique.
Un combat à dix rounds, qui a vu Yoka aller au tapis dès le premier round suite à une succession de crochets assortis d’un hypercut en pleine mâchoire qui a poussé l’arbitre à compter Yoka avant qu’il ne reprenne ses esprits au bout de sept secondes.
Très dominateur, Martin Bakole a défiguré son adversaire au point que le Français avait sa joue droite ouverte sous l’œil, saignant du nez, la pommette de l’œil gauche enflée. Ce qui apparaît comme une évidence, le Congolais Bakole était très puissant. Car chacun de ses coups faisait reculer son adversaire du soir, de fois le projetant contre les cordes comme un « sparing partner » à l’entraînement.
Et pourtant, Martin Bakole a préparé ce combat aussi important et très médiatisé par les Français dans la sobriété. Alors que le gouvernement français, les médias et sponsors se bousculaient pour ne rien rater, la RDC de son côté, n’accordaient aucune attention à son poids-Lourds. Mais l’ironie du sort, après sa victoire, ce sont les emblèmes officiels de la RDC que l’on a vu décorer la mythique salle de l’Accor Arena à Paris- Bercy. La petite communauté congolaise qui a accompagné le champion a exhibé avec lui quelques pas de la danse « Fimbu », drapeau de la RDC en main et toutes sortes d’accessoires au couleur nationale. Honte à nous même si l’on sait que la victoire a toujours plusieurs parents et l’échec toujours orphelin.