Entre le candidat malheureux à l’élection du gouverneur de province du Kongo central, Eugène Diomi Ndongala, et le président de l’Assemblée provinciale de cette province, Jean-Claude Vuemba, c’est un pan de nuages. La pomme de discorde : le déroulement de l’élection du gouverneur et vice-gouverneur du Kongo centrale qu’Eugène Diomi Ndongala proteste.
En effet, dans sa lettre du 07 mai 2022, juste un jour après le vote, adressée au procureur général près la Cour d’appel du Kongo central à Matadi, Eugène Diomi Ndongala lui dépose une plainte pour corruption à grande échelle à charge des députés provinciaux de cette province. « …au cours du processus électoral en rapport avec l’élection de gouverneur et de vice-gouverneur dans la province du Kongo central, j’ai constaté, en qualité de candidat, avec plusieurs observateurs, que les grands électeurs ont monnayé leurs voix contre des espèces sonnantes et trébuchantes, allant de 20000 à 50000 USD voire plus. Ces faits jettent un discrédit sérieux sur la régularité de cette élection et sont constitutifs de l’infraction de corruption prévue et punie par l’article 147 et suivant du code pénal congolais », écrit l’ancien ministre des mines au PG.
En plus de cette correspondance, Eugène Diomi Ndongala a tenu une conférence de presse pour vilipender les élus provinciaux qui n’ont pas porté leurs voix en sa faveur.
En réaction, le président de l’organe délibérant du Kongo central, Jean-Claude Vuemba, n’a pas porté des gants. L’élu de Kasangulu regrette l’insincérité de Diomi qui crie au voleur alors qu’il est lui-même voleur. Sur les antennes de Top Congo, celui que l’on appelle « Mbuta Mashakado » a déclaré : « les propos d’opprobre qu’il a voulu jeter sur notre institution m’ont offusqué ». il affirme que Diomi est le voir en lui proposant, non seulement un chèque de 50.000 USD, mais aussi un contrat de 6000 sacs de ciment, offre dit Vuemba, qu’il a rejetée.
Donc pour Vuemba, le premier corrupteur c’est Diomi Ndongala. D’ailleurs, apprend Scooprdc.net, le chèque qu’il avait remis à un autre député provincial était sans provision. « Oui, la campagne a été rude et difficile pour tous les candidats au poste de gouverneur et vice-gouverneur de notre province. Même lui-même l’honorable Eugène Diomi Ndongala, malgré ses makasu, Nsamba, Lungwila, Ntondolo, un chèque de 50 mille USD et un bon de ciment à venir de la CINAT, les honorables députés ont refusé catégoriquement de voter pour un candidat gracié et non amnistié avec des restrictions graves de ne pas s’approcher de 500 mètres des écoles des filles », a déclaré à haute voix Jean-Claude Vuemba pour montrer qu’Eugène Diomi, malgré son passé politique, n’est plus digne de diriger une province à cause de son immoralité absolument attestée.
Pour rappel, lors de l’obtention de sa liberté provisoire en mars 2019, parmi les restrictions faites à Eugène Diomi Ndongala par le ministre de la justice de l’époque, Alexis Thambwe Mwamba, il lui était interdit de se retrouver dans un périmètre de 500 mètres d’une école des filles pendant les heures des cours. En effet, Arrêté en avril 2013 et condamné à dix ans de prison ferme, Eugène Diomi Ndongala avait été accusé de viol sur deux mineures. Une histoire qu’il a toujours considérée comme un montage grossier du régime Kabila pour le réduire au silence.
