Le jeune Tedrussel Kalonji connu sous le nom de « Kalo », fils de feu colonel Kalonji de la Haute Cour militaire est décédé à une heure du matin dans la nuit de jeudi 12 mai à vendredi 13 mai à l’hôpital général de référence de Kinshasa, ex-Mama Yemo, suite au refus des médecins trouvés sur place de le prendre en charge, alors qu’il venait d’être électrocuté par un câble dénudé de la Société nationale d’électricité (SNEL) au quartier Bon-Marché dans la commune de Barumbu, lui et le motard qui le transportait.
En effet, revenant de ses courses en ville, jeudi 12 mai, Kalo a pris un taxi pour Bon-Marché, en vue de passer un moment avec ses amis. Après la pluie torrentielle qui a arrosé Kinshasa au début de la soirée de ce jeudi, « Kalo » a fait le choix de prendre la moto pour regagner son domicile. Avec les routes défoncées de la capitale congolaise, le motard déséquilibré, tombera avec son passager dans une flaque d’eau qui malheureusement, cachait un câble électrique dénudé de la SNEL qui les électrocuta immédiatement.
Amenés à l’hôpital général de référence de Kinshasa ex-Mama Yemo par des hommes de bonne volonté car d’après ces témoins oculaires, les deux victimes étaient encore conscients et respiraient. Mais sur place à « Maman Yemo », racontent les témoins, les médecins ont refusé de les prendre en charge, exigeant d’abord l’argent. Et c’est pendant ces tractations, alors que les gens qui les avaient amenés à l’hôpital suppliaient les médecins de tenter d’abord de les sauver et que certainement leurs familles se manifesteront, que « Kalo » a cessé de respirer. Et c’est curieusement en ce moment, disent les témoins, qu’un médecin se présentera pour tenter de le réanimer, trop tard, Kalonji Tedrussel « Kalo » avait déjà rendu l’âme.
Voilà comment la vie de ces deux jeunes gens a été fauchée d’une part, par une société nationale d’électricité aux abois avec de câbles dénudés dans quasiment tous les quartiers, et d’autre part par des médecins pourtant payés par l’État congolais mais qui se comportent comme des mercenaires. Certainement que demain, d’autres « Kalo » risquent d’être de nouveau victimes dans les mêmes circonstances à Mama Yemo. Le musicien Karmapa n’avait-il pas raison de fustiger le comportement du personnel soignant de cet hôpital de l’Etat pour enfin recommander à ses familiers de ne pas l’y amener s’il tombait malade ?