Augmentation des recettes de l’État : pourquoi ne paye-t-on pas les enseignants ?

L’augmentation des recettes de l’État depuis le début de l’année 2022 s’est une fois de plus confirmée au mois d’avril tel que l’ont indiqué en Conseil des ministres, Aimé Boji, minétat au Budget et Nicolas Kazadi des finances, sans toutefois donner son impact dans le social des congolais, au point que même les enseignants nouvelles unités et non payés du secondaire ne sont toujours pas payés depuis le début de l’année scolaire en octobre 2021.

Alors qu’il y a grève des enseignants du primaire des écoles officielles depuis deux semaines, les enseignants du secondaire annoncent que si rien n’est fait d’ici la fin de cette semaine, ils pourront également suspendre les enseignements pour soutenir leurs collègues qui vivent un calvaire depuis de décennies. 

En effet, après autant de promesses, les enseignants espéraient que le mois d’avril serait salutaire pour eux. Hélas ! Non. Les enseignants du secondaire broient toujours du noir mais dans l’entretemps, le gouvernement congolais se vante de performance de ses recettes en ressources propres : 3.429 milliards de FC par-ci, 1.825 milliard de FC par-là. Mais pourquoi alors les indicateurs de ceux qui font le social à savoir les enseignants sont toujours au rouge ?

Pour certains syndicats contactés par la rédaction de Scoordc.net, le premier ministre Sama Lukonde ne porte pas à bras-le-corps le projet de la gratuité de l’enseignement élémentaire. Non sans raison, disent-ils, les enseignants du primaire des écoles officielles sont en grèves depuis plus 10 jours, mais rien n’est fait du côté du gouvernement pour résorber cette crise.

Jean Michel Sama Lukonde est accusé ainsi publiquement par ces délégués syndicaux de travailler sournoisement pour l’échec de la gratuité de l’enseignement. Malheureusement, Félix Tshisekedi qui est toujours entre deux avions, risque d’être surpris par une décision de l’UNESCO de déclarer une année blanche pour la RDC pour insuffisance d’heures régulières de cours. Aujourd’hui la grève du secteur primaire, demain le secondaire. Que resterait-il du programme de gratuité ?

  • Bendélé Ekweya té

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