Liberté de la presse : JED dit oui à la liberté d’expression, mais non à l’activisme monnayé de la presse !

A l’occasion de la célébration, ce mardi 3 mai 2022, de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Journaliste en Danger (JED), appelle une fois de plus, le gouvernement du premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, à sortir de sa léthargie face à la détérioration croissante de la situation sécuritaire des journalistes et médias et à accélérer la mise en œuvre des recommandations des états généraux de la presse, tenus du 25 au 28 janvier 2022.

C’est le sens du communiqué publié ce jour par JED, à l’occasion de la 31ième journée internationale de la liberté de la presse, alors que l’UNESCO a retenu comme thème :  » Le journalisme sous l’emprise du numérique« . C’est ainsi que JED en appelle aux autorités congolaises qui se sont engagées à promouvoir la presse et les médias pour qu’ils jouent leur rôle de 4ième pouvoir, à passer des paroles aux actes ; de renforcer la mobilisation de tous les acteurs contre les menaces et attaques des journalistes dans les zones d’insécurité ambiante, où la liberté de la presse perd de plus en plus des espaces. 

Aussi, Journaliste en Danger, au regard de tout ce qui précède, demande instamment aux plus hautes autorités congolaises ce qui suit à savoir, la libération immédiate des 6 journalistes actuellement en prison à Mbandaka et à Bumba. Il s’agit de Chillassy Bofumbo (Radio Sarah), Patrick Lola (indépendant), Christian Bofaya (radio Mbandaka); Dieu Agba, Albert Mohila et patrick Bondo de la radio (Mwana Mboka) à Bumba; la réouverture des médias actuellement fermés dans deux provinces à savoir « La Radio Sarah » à Mbandaka, la Radio « Nsanga FM » et la radio « Télé Pacifique » à Mbuji-Mayi dans la province du Kasai Orientale.

L’ONG de défense et de promotion de la liberté de la presse demande au gouvernement d’œuvrer en faveur de la liberté de la presse en décrétant sans délai, un moratoire sur les arrestations et emprisonnement des journalistes tel que décidé par les états généraux de la presse ; d’accélérer la mise en place d’un mécanisme national de sécurité et de protection des journalistes et de lutte contre l’impunité des violences faites aux professionnels des médias.

En même temps, face à la montée du discours de la haine et à la recrudescence des dérives déontologiques, nuisibles à la liberté de la presse, constatées dans certains médias, en ligne et hors ligne, JED lance un appel urgent aux instances de régulation et d’autorégulation, d’entamer sans délais et sans atermoiements, le travail de «salubrité médiatique» tel que décidé par les états généraux, afin d’assainir la corporation et de promouvoir un journalisme plus éthique et plus professionnel dépourvu des moutons noirs.

C’est ici l’occasion de déplorer le comportement, mais aussi les propos de certains qui, face à leur propre conscience, se sentent gêné après leur coup de folie. Mais d’après certains analystes, c’est ce qu’adorent les politiciens congolais, c’est-à-dire, inhaler sur les chaussettes de ceux qui crachent sur eux pour de raisons que seule leur complicité peut expliquer.

Malheureusement ce 3 mai 2022 en RDC, la presse risque de passer de sales moments et manquer un discours au regard du militantisme qui a élu domicile dans le chef du « 4ième pouvoir ». Les journalistes doivent apprendre à marcher sur les œufs. Insulter l’ancien chef d’Etat hier et l’encenser aujourd’hui relève de l’incohérence. Le journalisme youtibiste développé en RDC à la quête effrénée d’argent, est atypique  et appelle à un recadrage.

  • Bendélé Ekweya té

À ne pas rater

À la une