Un communiqué posté le samedi 30 avril sur les réseaux sociaux et qui émane du Syndicat national des enseignants des écoles primaires publiques (SYNEEPP), annonçait la suspension des enseignements sur toute l’étendue du territoire congolais, ce, à dater de ce lundi 1er mai, pour non-respect par le Gouvernement des résolutions de Bibwa et Mbwela, relatives à la paie des nouvelles unités (N.U) de l’enseignement de base, y compris les non-payés (N.P), prévue pour la fin de ce mois d’avril.
Pour ce syndicat, à partir de lundi 1er mai, tous les enseignants du sous-secteur primaire public doivent observer la grève jusqu’à nouvel ordre. Et aux parents, il leur est demandé de garder les enfants à la maison pour leur sécurité. Le reporter de scooprdc.net a constaté le respect de ce mot d’ordre dans beaucoup d’écoles primaires conventionnées catholiques.
Pourtant, lors de son allocution au stade des martyrs, samedi 30 avril dernier, à l’occasion de la célébration de la journée nationale de l’enseignement, le président du banc syndical a salué les avancées et les efforts fournis par le Gouvernement tout en souhaitant le maintien du dialogue. Aucune menace de grève n’est sortie de sa bouche. Pourquoi alors cette action du SYNEEPP ? Fonctionne-t-il en électron libre ?
Cependant, des sources proches du Ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Scooprdc.net apprend qu’il y a eu confusion de la date du 1er mai dédiée à la fête du travail qui est tombée dimanche. Etant donné que la journée de l’enseignement est tombée elle samedi, en principe c’est ce lundi qui devait normalement être chômé. Mais tout de même, au ministère de l’EPST l’on reconnait que les enseignants réclament l’activation du décret du FPNE bloqué à la Primature, le lancement de la caisse de retraite bloqué au ministère du Budget, le paiement des primes de TENAFEP 2020 et 2022 ainsi que le 2ième palier. Ici, c’est l’IGF, Aimé Boji et Nicolas Kazadi qui sont indexés. On dit même que ce sont eux qui dirigent la nation maintenant. Ils chantent tous les jours l’accroissement des recettes, mais refusent de payer.
La source du média en ligne ajoute que le paiement des NU et autres actions du mois d’avril passera par la paie complémentaire d’avril que le budget et finances doivent lancer.
Scooprdc.net apprend également que contrairement au SYNEEPP qui veut faire souffrir inutilement les enfants élèves, le SYNECAT lui projette une action propre à la Primature, ce mardi 3 mai 2022.
« Chers camarades délégués principaux affiliés au Synecat. Nous sommes tous d’avis qu’à Mbwela, le décret du Premier Ministre créant le FPEF a été signé. Il était dit qu’il entrerait en application trois mois après sa signature. Contrairement à ce qui était attendu, ce fonds, révèle le discours de l’Intersyndicale d’hier, n’est pas encore activé.
Outre ce fonds, l’opérationnalisation de la caisse de la retraite approuvée par le Conseil des Ministres ainsi que le paiement des frais de TENAFEP 2020-2021 souffriraient de la non application jusqu’à ces jours. Ces actions à l’actif de ce Gouvernement ne sont pas des promesses dans un sac, mais des actions concrètes en faveur de nous Enseignants de l’EPST. Voilà pourquoi, je vous invite à la Primature le mardi 03 mai à 10heures pour exiger leur mise en application au cours de ce mois, sans conditions aucune. Nous allons mener des actions avec quelques provinciaux venus de Grand Kivu et de Tanganyika pour manifester l’importance que nous accordons à ces acquis, dans le respect de la légalité. En tout état de cause, nous remercions le Gouvernement de la République d’avoir mécanisés et payés plus de 200.000 Enseignants durant ce mi-parcours de ce quinquennat », tel est le message du SG du SYNECAT, Mulomba Tshimanga envoyé à ses camarades syndicalistes, intercepté par Scooprdc.net.
