Deuxième gong dans les écoles privées de Kinshasa : Une stratégie pour désargenter les parents d’élèves

Depuis un certain temps, les écoles privées et même certaines écoles conventionnées, ont choisi d’organiser les cours supplémentaires. À l’origine, cela a été recommandé pour pallier au retard causé par la fermeture des écoles pendant la première vague de covid19. Cette pratique a été instaurée et est devenue presqu’officielle pour les élèves finalistes de 4ième année terminale (ex-6ième des humanités), dans le but de les préparer à affronter les épreuves d’État.

Malheureusement, les écoles en abusent beaucoup. Le côté pécuniaire de ce deuxième gong ayant alléché les responsables des écoles, ils l’ont instauré même pour les tout-petits de l’école primaire et de manière obligatoire !

Le paiement varie de 10$ à 15$ par semaine selon les écoles ; ce qui fait pour un parent qui n’a qu’un seul élève une moyenne de 40$ à 60$ à payer par mois en dehors des frais scolaires réglementaires, et qui ne sont pas à la bourse de tous dans les écoles privées. Le parent qui  a plus d’élèves à supporter dans ces conditions, devra vider toutes ses bourses uniquement pour les études de ses enfants.

Mais ce qui fâche dans cette pratique n’est pas seulement que c’est une stratégie pour désargenter le parent, mais aussi et surtout c’est une torture psychologique pour les tout petits élèves, obligés de faire deux gongs à l’école, alors que leurs petits cerveaux ont beaucoup besoin de temps suffisant de relaxation. Qu’est-ce qu’un élève de première primaire peut encore étudier les après-midi qu’il n’ait pas pu apprendre les avant-midi ? L’avidité de l’argent ne peut pas pousser à la destruction des cerveaux de nos enfants.  

Le ministre de l’EPST est ici interpellé. Il devra secouer les cocotiers pour faire tomber les fruits pourris. Tout ce que les petits enfants ont de plus précieux c’est leur mémoire, on ne doit pas l’user en la surchargeant parce que les promoteurs d’écoles dont scooprdc.net tait les noms mais dont certains se recrutent parmi les anciens ministres de l’EPST, courent derrière l’argent. Il en va de leur avenir.

  • Bendélé Ekweya té

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