Arrestation de trois journalistes à Bumba : Guéguerre cachée entre JP Lihau et Crispin Ngbundu

Trois journalistes sont arrêtés à Bumba dans la province de la Mongala depuis le vendredi 22 avril dernier, alerte Journaliste en Danger (JED), ce, sur ordre d’un certain procureur Fidèle Atafu Atato, sur instruction, semble-t-il du vice-premier ministre et ministre de la fonction publique Jean-Pierre Lihau.

D’après les informations parvenues à Scooprdc.net, ces jeunes gens ne sont que victimes d’une guéguerre qui existerait entre l’ancien gouverneur de cette province,  Crispin Ngbundu Malengo, actuellement à l’Assemblée nationale et le Vice-premier ministre, ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, à travers leurs stations de radio interposées. 

Aussi malsain que cela puisse paraître, ces radios « Mwana Mboka » et « La voix de Bumba » appartenant successivement à l’un et à l’autre, n’ont en réalité comme programme que l’apologie de leur initiateur. Souvent évoluant dans la précarité la plus totale, ces médias n’ont comme source de financement que « les coupages » de commerçants, politiciens de passage dans la ville ou autres personnes de bonne volonté.

Sinon, le vrai problème qui est comme un arbre qui cache la forêt, est la lutte de leadership entre politiciens. Et ce comportement est devenu presque héréditaire à tous les Budja (Ndlr : clan qui peuple le territoire de Bumba). Non sans raison, car dans un passé lointain et récent, les soi-disant leaders de ce territoire ne se sont jamais mis en ensemble pour bâtir ce territoire d’une potentialité hors norme, mais qui laisse paraître toujours un visage colonial par manque d’infrastructures. Aujourd’hui la ville de Bumba, la première de sa province en terme économique, est tenue par les Nande qui, comprenant les potentialités de ce territoire, se sont rués à la conquête des espaces pour l’agriculture, l’élevage et le commerce. Et pendant ce temps, les originaires se livrent des guerres de bas étage pour chercher à imposer qui son « leadership », qui ses « millions », ou l’influence des uns sur les autres, ou encore sa position dans l’architecture politique du pays pour finalement chercher à mater les autres. Bassesse !

Autrefois, les jeunes de ce territoire étaient présentés au Maréchal Mobutu par ceux qui les qualifiaient comme étant de personnes non instruites, n’aimant que l’armée et l’agriculture. Tout ceci, pour éviter que la nouvelle génération s’approche des instances décisionnelles. Conséquence : l’on a payé cash à l’entrée de l’AFDL, l’histoire de succession sans successeur. Et Scooprdc.net tait volontairement les noms de ces anciens politiciens Budja qui n’ont rien foutu à Bumba.

Ceci étant, il est inadmissible qu’au XXIième siècle, des jeunes gens intellectuels, victimes communes d’un passé non glorieux de leurs prédécesseurs puissent ainsi succomber dans la tentation du même diable ? Sont-ils jusqu’à ce niveau immatures et inconscients au point de ne pas se rendre compte qu’ils perdent le temps en se chamaillant alors que le territoire qu’ils prétendent en être leader est une honte quand on le compare à d’autres territoires du même acabit ? La ville de Bumba n’a pas d’aéroport. Traversée par le fleuve Congo, mais elle n’a pas un port digne de ce nom. Elle a une voie ferrée qui va jusqu’à Mungbere dans l’Ituri, mais inopérante. La route qui est de 156Kms, rien que pour relier le chef-lieu Lisala à Bumba est inexistante, et tout ceci, sans parler de routes de dessertes agricoles alors que l’agriculture est l’activité principale de la région.

Scooprdc.net révèle ces choses pour que les lecteurs de rendent comptent de quel genre de dirigeants la RDC produit. Car ils sont nombreux à Bumba à se mettre les bâtons dans les roues. Députés provinciaux contre le gouvernement provincial, les nationaux et sénateurs contre ceux qui ont été élevés au rang de ministres et vice-versa. Quelle honte !

Il est temps si ils aiment vraiment ce territoire comme ils le prétendent, d’arrêter leurs bêtises et développer comme les Nande, leur territoire qui manque presque de tout.

  • Bendélé Ekweya té

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