Processus de Paix en RDC : Le MRSF réclame la participation de la femme dans les instances de prise de décision ! 

Le Mouvement Rien Sans les Femmes (MRSF) a tenu le jeudi 28 avril 2022 dans la matinée, un atelier où les participants ont dit non à la mise à l’écart des femmes dans le processus de prise décision dans les mécanismes et initiatives de recherche de la paix en République Démocratique du Congo. Allusion faites aux  pourparlers de Nairobi entre le Gouvernement congolais et les groupes armés qui sévissent aux Kivu et en Ituri.

Pour ce regroupement des femmes en effet, après avoir organisé une grande activité de collecte des données sur la participation de la femme et jeunes filles dans les mécanismes et initiatives de paix dans les 11 points de coordination qu’elles ont ciblées, notamment au Nord-Kivu et Sud-Kivu, à Kalemie dans le Lualaba, à Mbuji-Mayi au Kasaï Oriental, à Kisangani dans la Tshopo, à Bunia en Ituri, à Kinshasa, à Lubumbashi dans le Haut-Katanga et à Likasi dans le Tanganyika, ces femmes pionnières sont arrivées à la conclusion que parmi les causes qui atrophient la participation de la femme dans les mécanismes et initiatives de paix, il y a entre autre, la faible volonté politique du Gouvernement à appliquer les textes légaux en la matière, l’absence de la  budgétisation sensible à la promotion du Genre dans les questions de paix et sécurité, les pesanteurs socioculturelles (normes sociales néfastes, Us, coutumes, discriminations et stéréotypes sexistes à l’endroit du genre féminin), les violences sexistes que les femmes subissent, la méconnaissance des textes légaux favorables à la participation de la femme dans la consolidation de la paix, l’absence de mentorat pour la femme ainsi que la méfiance entre elle et le rejet par les hommes pour ne citer que ceux-ci.

Ainsi donc, comme proposition, le « Mouvement Rien Sans la Femme » met sur la table de décideurs les éléments qui d’après lui, contribueront efficacement à l’intégration des femmes dans les mécanismes et initiatives de paix : Promouvoir un environnement sécurisé propice au Développement Durable (ODD) ; garantir une implication équitable des femmes, des hommes et des jeunes dans les mécanismes et initiatives de la paix en vue de la consolidation de la paix en RDC. Et pour y arriver, le MRSF vise comme objectif, faire participer la femme et la jeune femme sur un même pied d’égalité que l’homme, dans les instances de prise de décision, dans les mécanismes et initiatives de la paix conformément à la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies en vue de la consolidation de la paix.

Pour pouvoir mettre en œuvre cette politique de l’intégration de la femme dans les instances décisionnelles dans les mécanismes et initiatives de paix, le MRSF pense qu’il est indispensable de pouvoir déterminer le mécanisme de coordination et du suivi et évaluation de ladite politique. Renforcer la synergie autour du secrétariat national permanent de la coordination et du suivi de la mise en œuvre de la Résolution 1325, restructurer cette coordination en y intégrant le MRSF au secrétariat national permanent, piloter la politique de l’intégration de la femme aux instances de prise de décision dans les mécanismes et initiatives de la paix ; mobiliser les fonds pour la mise en œuvre de cette politique; donner des orientations spécifiques sur la mise en œuvre effective de la politique de l’intégration de la femme dans les mécanismes et initiatives de paix ; stimuler le développement de partenariats institutionnels avec d’autres institutions étatiques et non – étatiques ; faire le suivi de la mise en œuvre effective de la politique ainsi que son évaluation sur une période bien définie ; Veiller à la prise en compte des questions du genre dans les activités de promotion de la paix, de prévention et gestion de conflits, de la sécurité et dans les actions humanitaires. 

A la fin de cet atelier, le MRSF a tenu à rassurer à tous ses membres que ces résolutions seront transmises au plus haut sommet de l’État, ainsi qu’au niveau des institutions, pour pousser les décideurs au respect de textes légaux qui régissent la RDC dans sa politique sur le genre.

  • Bendélé Ekweya té

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