Restés dans les oubliettes de l’histoire pendant tout le règne de Joseph Kabila avec le fameux moratoire décrété par son super ministre de l’enseignement Maker Mwangu, les enseignants nouvelles unités du cycle secondaire (N.U) comme on aime les désigner, avaient reçu une lueur d’espoir d’abord avec la paie de ceux du primaire et maternelle par le premier gouvernement de l’ère Félix Tshisekedi, puis c’est le cycle de promesse qui n’en finit plus.
En effet, après les annonces partout où il est passé lors de son itinérance en provinces pour l’évaluation de la gratuité, le ministre Tony Mwaba n’a pas arrêté d’annoncer la paie des N.U du secondaire pour la fin du mois d’avril en cours. Le ministre du Budget Aimé Boji l’a dit à son tour dans le grand Kivu où il a séjourné pendant près de deux semaines. Et pas plus tard que la semaine écoulée, le chargé des finances du service de contrôle de la paie des enseignants (SECOPE), est passé sur les ondes de la radio onusienne « Okapi » pour affirmer cette information.
Mais voici qu’il y a deux jours, des informations fuitant du milieu de chefs d’établissements, font état de l’ajournement de cette paie prévue en avril pour le mois de mai prochain. Et pourtant, ces pauvres enseignants à qui on a promis les salaires depuis septembre 2021 ne font qu’attendre jusqu’au jour d’aujourd’hui sans suite. Aussi, alors que le ministre Tony Mwaba avait rassuré aux enseignants la prise en compte de leur salaire dans le budget 2022, obtiendront-ils ces salaires avec rappel du premier semestre ? Parce qu’ils ont été budgétisés pour l’année en cours et que l’exercice budgétaire va d’octobre à octobre.
Maintenant, les titubations sur cette paie commencent à ressortir affirmant que la Banque centrale du Congo devra tout d’abord s’harmoniser avec les banques commerciales. Pure titubation parce que depuis le lancement de la gratuité de l’enseignement à la base alors que les ministères de budget, de l’enseignement et des finances ont eu plus d’une année pour mettre à jour les fiches de paie de ces N.U, mais arrivé à la date promise, voici les enseignants N.U risquer de n’avoir que leurs yeux pour pleurer. Comme qui dirait en Lingala : » bakoselaka mokolo likambo te », pour dire : « l’on ne donne jamais une promesse datée, quand on sait que sa réalisation est incertaine.