Augmentation de 30% du salaire des fonctionnaires : Malgré l’effort, le problème de fond demeure !

C’est au nom du Premier ministre Sama Lukonde et sur instructions du Chef de l’État Félix Tshisekedi que Jean-Pierre Lihau, Vice-premier ministre, ministre de la Fonction publique a annoncé, mercredi 20 avril, sur son Twitter, l’augmentation de 30% des salaires de base de tous les agents de l’Etat, civils comme militaires dès ce mois d’avril et promet de les ramener à un total de 45% d’ici à juillet 2022.

« Au nom du PM @LukondeSama et sur instructions du Chef de l’Etat, j’annonce que le Gvt a procédé à l’augmentation des salaires de base de tous les Agents de l’Etat, civils comme militaires, à hauteur de 30% dès ce mois d’avril et sera ramené à un total de 45% en juillet 2022. », lit-on sur son Twitter.

Certes, la décision est tant soit peu une bonne nouvelle pour cette catégorie de Congolais, surtout quand on connaît le net à payer que touche ces fonctionnaires. Mais là où un certain nombre de syndicats reste perplexe est le vrai pouvoir d’achat que représente effectivement ce 30%. Car en effet, pour les généraux retraités des Forces armées qui toucheraient 60.000 FC comme salaire de base, d’après les informations fournies par le fils de l’un d’entre eux à Scooprdc.net, 30% d’ajout représentent en réalité 18.000 FC. Ce qui fera passer ce salaire de 60.000 à 78.000 FC, ce qui équivaut à 39$ le mois. Autre chose, les huissiers de la Fonction publique et l’enseignant qui touchent respectivement 92.000 FC et 184.000 FC, les 30% représenteraient en réalité 27.000 FC et 55.200 FC de plus. Or dans l’entretemps, les prix sur le marché ont été multipliés par trois.

Puisqu’il en est ainsi, les fonctionnaires congolais ne sont toujours pas sortis de l’auberge, face aux gros salaires qui sont constitués de rémunérations de la présidence de la République, du parlement, du gouvernement etc. Ainsi dans les 50% du budget national destiné à la rémunération, les institutions consomment à elles seules près de 70 pourcents. D’où la non augmentation de la rémunération de membres des institutions.

Toutefois, le vin est tiré dit-on, il faut le boire. Les fonctionnaires ont encore du chemin à faire dans ce Congo démocratique où chaque gouvernement amène son lot de problèmes.

  • Bendélé Ekweya té

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