Le ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique, Me José Mpanda Kabangu, a procédé, samedi 16 avril 2022, au vernissage de la première édition de la Revue congolaise des sciences humaines et sociales. La cérémonie à laquelle ont assisté plusieurs personnalités dont le président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kaluba Dibwe, et l’ancien ministre de la Recherche scientifique, Heva Mwakasa, s’est déroulée dans la salle polyvalente réhabilitée et dénommée Me José Mpanda, au siège du Centre de recherche en sciences humaines (CRESH) dans la commune de la Gombe.
Cette revue scientifique produite par CRESH, structure relevant du ministère de la recherche scientifique et innovation technologique, comporte 316 pages éditées en Français et Anglais. Elle est interdisciplinaire et semestrielle. Sa mission est de contribuer à la production des connaissances susceptibles d’influencer les politiques publiques et de contribuer à l’amélioration des conditions humaines en RDC.
Selon le directeur général de CRESH, le professeur Ivon Mingashang, la Revue congolaise des sciences humaines et sociales entend promouvoir des recherches originales, innovantes et critiques dans une perspective panafricaine. Il s’agit des réflexions qui théorisent les réalités congolaises pour réduire la tendance consistant à expliquer les phénomènes sociaux locaux avec des concepts d’emprunt et souvent mal contextualisés.
Dans le comité scientifique de cette revue, l’on retrouve des éminents professeurs comme Beya Siku, ancien directeur de cabinet du président de la République, Joseph Kabila, le professeur Dieudonné Kaluba, président de la Cour constitutionnelle et président du Conseil supérieur de la magistrature, le professeur philosophe et théologien KÄ Mana Godefroid, le professeur sociologue Mvwenzolo Bazonzi José, le professeur économiste Okana N’siawi Lebun Justin, etc.
Pour cette première édition, l’on peut retrouver des sujets comme « Responsabilité citoyenne et aspiration démocratique. Quel apport du philosophe congolais » développé par Gaspard Okitadjonga Anyikoy ; « Si les morts n’étaient que des morts ? Retour sur la »muzimologie » chez Edmond Mujynya » par Jean-Paul Segihobe Bigira ; « La théologie et l’anthologie de la parole en Afrique » par Alain Mutela Kongo ; « Reconfigurations et déréalisation du journalisme. Regard sur les métamorphoses d’une profession dans la société de l’information » par Vicky Elongo Lukulunga ; « Le statut juridique de la déclaration universelle des droits de l’homme dans l’ordre juridique congolais. Brèves réflexions sur l’arrêt Lisisa Sylla du Conseil de guerre général d’avril 1997 » par Marcel Wetsh’okonda Koso ; « La protection des droits de l’homme dans la jurisprudence de la Cour constitutionnelle. Étude de cinq ans de sa jurisprudence (2015-2020) » par Joseph Kazadi Mpiana ; « Regard critique sur les critères de choix des membres de la Cour constitutionnelle en République démocratique du Congo » par Henry Floribert Mupila Ndjike Kawende ; « Constituionalism, regional integration and the harmonisation of business law in francophone Africa » par Balingene Kahombo et Trésor Makunya Muhindo ; « L’intégration sous-régionale et pauvreté en Afrique centrale. Les non-dits de la question » par José Mvuezolo Bazonzi ; « Le rapprochement du protocole de la CIRGL pour la prévention et la répression du crime de génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ainsi que de toute forme de discrimination et le statut de Rome » par Joseph Cihunda Hengelela et Roger Mvita Kalubi ; « Les obstacles d’implantation du programme REDD+ pour l’approche écosystémique des forêts en République démocratique du Congo. Perspective juridique » par Twison Fimpa Tuwizana ; « La clochardisation du fonctionnaire de 3ième âge en RDC. Analyse d’une forme de maltraitance financière » par Bobo B. Kabungu ; « L’émergence de la classe moyenne en République démocratique du Congo. Contraintes pratiques et perspectives » par Justin Luwepe Mayara ; « Ekofo Sokombe Louis : chercheur économiste à l’ONRD, à l’IRS et au CRESH » et « Le professeur émérite Albert Mbulamoko Nzenge Movoambe » par André L. Abraham Wufela Yaek’olingo ; « Oscar Bimwenyi Mweshi : Théologien, anthropologique et philosophe du language religieux africain » par Alain Mutela Kongo ; et « Ô mort, où est le maître ? Hommage au professeur Oscar Bimwenyi Kweshi » par Kalamba Nsapo.
Le ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique qui a procédé au baptême de cette revue, dit apprécier la vision d’en faire une référence dans ce domaine de la recherche dont l’objet est l’humain vivant en société. Il s’est réjoui que cette publication ambitionne de se classer rapidement parmi les meilleures du pays et de l’Afrique et soit indexée sur le plan international.
« Revue congolaise des sciences humaines et sociales, je te souhaite la bienvenue dans le paysage des publications techniques et scientifiques du Congo et du monde. Je te souhaite une longue vie à travers des références bibliographiques multiples dans des documents à grande portée scientifique et pratique. J’attends que, chaque année, tu t’améliores davantage, alliant analyse théorique et recherche appliquée afin de suggérer des pistes de solutions aux problèmes des sociétés humaines, avec, je l’espère, une attention particulière accordée à la RDC », tels sont les mots prononcés par Me José Mpanda Kabangu en baptisant cette première revue scientifique de CRESH.