Visiblement, l’associé majoritaire dans la compagnie d’aviation Mwant Jet n’a qu’une arme pour s’attirer la sympathie de l’opinion dans le faux par elle entrepris pour pouvoir déposséder son associé, Michael Yav, de son droit d’appartenance : la manipulation des réseaux sociaux. Elle est forte et en a les aptitudes. Mais seulement, ses contrevérités débitées et largement diffusées sont vite rattrapées et se diluent dans l’océan de la vérité triomphante.
Tenez, le lundi 04 avril, lors d’une conférence de presse à Kinshasa, Me Gueda Yav, directrice générale de Mwant Jet précise qu’elle n’a jamais signé un contrat avec Michael Yav mais plutôt avec son père Henry Yav, ancien ministre de finance. « La personne en affaires avec moi c’est Henri Yav », confirme-t-elle encore dans une vidéo mise en ligne sur son Twitter.
Et pourtant, dans les statuts de la société Mwant Jet notariés et disponibles sur le site du Guichet unique que Scooprdc.net a consulté, c’est bel et bien le nom de Michael Yav Tshikung qui figure comme partenaire de Gueda Yav Amani depuis la création de cette compagnie d’aviation en août 2018 avec les répartitions des parts qui correspondent à chacun. Est-ce un oubli de la part de Gueda Yav, ou bien elle a d’autres documents exceptionnels de la création de la même entreprise ?
Lors de la même conférence de presse de lundi 04 avril, Mme Gueda Yav déclarera que « la justice dira le droit en toute indépendance et qu’elle sera rétablie dans ses droits ». Mais elle passe sous silence la procédure qui a été conclue avec un jugement en appel rendu le 28 mars dernier. Subtilement, elle ne parle que du deuxième jugement prétendument rendu par le Tribunal de commerce de Kinshasa/Matete, le même qu’il l’avait condamné en février 2022 et dont le jugement avait été contesté par elle et l’avait poussé d’aller en appel. Ce qui sent le faux !
« …La justice en RDC est un chantier dans lequel on croit et moi étant pilote de formation, je soupçonnais déjà qu’on allait arriver à ça. C’est vrai que l’appel a été dans leur sens, mais puisqu’une loi a été violée, une loi publiée qui garantit à l’aviation civile le choix des administrateurs…il y a une procédure au niveau de l’Inspection générale judiciaire…Je constate malheureusement que l’autre camp s’excite et publie beaucoup des mensonges », affirme Gueda Yav. Allusion à peine voilée à Michael Yav, son associé. Et pourtant, elle ne cite aucun mensonge étayé par un document dont elle dispose pourtant.
Selon les statuts, son associé est bien Michael Yav Tshikung encore une fois et non son père Henri Yav. Dans la procédure en cours, elle a perdu au premier degré et en appel. Et elle a pourtant en sa possession les jugements en première instance et le jugement en appel qui confirment la procédure engagée pour sauver la société Mwant Jet et évaluer ce qu’elle vaut aujourd’hui.
Maintenant, elle aurait poussé par ses manigances une instance judiciaire, le Tribunal de Commerce de Kinshasa/Matete à se prononcer deux fois sur le même dossier sans apporter des faits nouveaux. Une manigance qui se serait faite au niveau du Greffe.
Scooprdc.net apprend des proches du dossier qu’un appel pour contester le deuxième jugement du Tribunal de commerce est déjà déposé. « En fait, une même juridiction ne peut pas se prononcer deux fois sur le même dossier et sur les mêmes faits. En plus se dédire sur la même affaire. C’est un principe de droit », explique un avocat qui rassure que les sanctions sévères seront infligées aux faussaires et fabricants de ce faux jugement.
Donc avec cet appel, la décision d’éviction de l’associé Michael Yav de Mwant Jet tant souhaitée par son partenaire Gueda Yav, ne peut être d’application. Pour le moment, la seule décision applicable est celle de la Cour d’appel, parce que ayant suivi toutes les étapes de la procédure judiciaire. Faire confiance en la justice, c’est accepter les règles du jeu, même si la décision ne va pas dans le sens que l’on voudrait. C’est cela aussi respecter la justice dont l’instance supérieure, la Cour d’appel s’est prononcée sur le dossier, sur demande de Mme Gueda Yav qui l’avait saisie. Dossier à suivre !