Il est très allergique face à l’injustice et ne saura se taire. L’ancien gouverneur du Kasaï occidental dans son ancienne configuration qui trône depuis 2006 à l’Assemblée nationale, s’est invité dans ce que l’on appelle depuis début février dernier « Affaire François Beya », du nom de l’ancien Conseiller spécial en matière de sécurité du président de la République, Félix Tshisekedi, et ancien directeur général de la Direction générale de migrations (DGM), arrêté pour une présumée histoire de coup d’Etat.
L’élu de Kananga est à sa quatrième tribune sur cette affaire qu’il ne cesse de dénoncer. « Affaire François Beya : D’irrégularité en irrégularité » est sa tribune publiée ce mardi 5 avril 2022. Sans ambages, Claudel-Adré Lubaya estime qu’en l’absence d’un dossier judiciaire dûment instruit par un magistrat compétent dans le respect de la loi et de celui du droit de la défense garanti à toute personne, le placement de l’intéressé (NDLR : François Beya) à la prison de Makala constitue à la fois une violation de la Constitution et une détention tout aussi illégale qu’irrégulière.
« Loin de résoudre le problème, ceux qui font la loi du plus fort et qui l’incarnent avec suffisance ont décidé d’aller d’irrégularité en irrégularité. Ce transfert en prison ne met pas finaux 60 jours de séquestration et ne dédouane pas non plus ceux qui détiennent monsieur François Beya et ses collaborateurs de l’infraction d’arrestation et de détention arbitraire prévue et punie par les lois de la République, à savoir le Code pénal congolais livre II, article 67 », dénonce le député national Claudel-André Lubaya en martelant que « l’arrestation de M. Beya qui, pourtant, jouit pleinement de la présomption d’innocence, revêt un caractère fondamentalement arbitraire qui accable les pouvoirs publics et les couvre de boue infâme ».
Il sied de rappeler que dans cette affaire qui sent le montage de Fortunat Biselele, Conseiller privé du président de la République, impliqué dans beaucoup de dossiers financiers scandaleux et sulfureux selon le Collectif « Free François Beya », outre François Beya acheminé à la prison de Makala, ses co-accusés bien identifiés dont son parsec, son chargé de protocole et son garde du corps, ont été eux conduits à la prison militaire de Ndolo.