Par la bouche de son président, Célestin Bora-Uzima, qui s’est confié à Scooprdc.net le samedi 1er avril 2022, le Parlement d’enfants du territoire de Masisi dans la province du Nord-Kivu, alerte sur la recrudescence des cas des viols sur les filles mineures dans le camp des déplacés de la paroisse Mater Dei situé non loin du bureau du territoire et du camp des militaires.
A l’en croire, pour le seul mois de mars dédié à la femme, plus de 5 mineures ont été violées par des personnes non encore identifiées jusqu’à présent. « Ce qui est une violation des droits de l’homme dans cette province sous état de siège où la paix doit être une priorité pour les autorités militaires », déclare Célestin Bora-Uzima.
Et de préciser : « la nuit du 30 au 31 mars 2022 a été un cauchemar pour les déplacés qui vivent momentanément dans le camp situé dans la paroisse Mater Dei où nous avons enregistré l’agression de 7 femmes. 5 filles mineures ont été violées par des bandits qui ne sont pas à leur premier forfait depuis le début de cette année. A cela s’ajoute la visite de la maison du président des déplacés qui a été frappé à mort ».
Les filles violées, indique-t-il, poursuivent les soins dans une structure sanitaire de la place et qui, depuis l’incident, vivent le cauchemar et ne demandent rien d’autre que la sécurité de leurs villages.
« Comment peut-on comprendre qu’une personne qui a fui son village à cause de la guerre et qui prend refuge dans un camp des déplacés où elle doit être protégée, soit victime du viol ! Cela est inconcevable et incompréhensif », s’indigne Célestin Bora-Uzima avant d’ajouter : « en tant que parlement d’enfants, nous appelons les autorités actuelles qui ont le pouvoir dans l’état de siège, de faire tout pour que la paix règne un peu partout dans le Masisi et ailleurs ».
Cet appel est lancé à l’administrateur militaire, le colonel Tshinabu Kenge Christophe pour qu’il attire son attention sur ce dossier le plus vite possible.