Le collectif « Free François Beya » rappelle une énième fois au chef de l’État, Félix Tshisekedi, la violation systématique des lois de la République au sujet de la détention et maintenant le transfèrement à Makala de son ancien conseiller spécial en matière de sécurité, François Beya Kasonga. C’était au cours d’un point de presse tenu ce mardi 05 avril 2022 à Kinshasa ce, au lendemain de l’arrivée de Fantômas à la prison centrale de Makala, après 59 jours de détention à l’Agence nationale des renseignements (ANR).
Pour ce collectif à travers son chargé de communication Victor Tesongo, le chef de l’État a été induit en erreur par ceux-là même qui confondent l’administration présidentielle à un centre pour affaires. En effet, « Free François Beya » accuse ouvertement Fortunat Biselele, le conseiller privé de Félix Tshisekedi, d’être l’auteur intellectuel de la cabale montée contre l’ancien directeur général de la DGM et un fidèle du Président de la République dès la première heure de son élection. « François Beya paie le conflit minier qui a opposé Corneille Naanga à Biselele dans le Bas-Uele alors que c’est le Chef de l’État en personne qui avait chargé Beya d’enquêter sur ce dossier qui lui attire aujourd’hui de misères », martèle sans ambages Victor Tesongo.
Et cet activiste de droits de l’homme et militant du mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) de décrier la procédure menée par l’ANR de Jean-Hervé Mbelu, service pourtant appelé par le président de la République à humaniser le traitement des détenus. En effet, pour le collectif « Free François Beya », l’ANR s’est comportée pire qu’à l’époque de Kalev Mutondo de triste mémoire. Car dit-il, non seulement plusieurs lois de la République ont été violées y compris la Constitution, mais aussi les droits les plus élémentaires d’un État de droit ont été bafoués malgré la multitude d’appels venant de défenseurs de droits de l’homme et autres de la société civile.
Victor Tesongo déclare avoir du mal à comprendre que le transfèrement de François Beya se soit fait de l’ANR à Makala sans qu’il soit passé par un quelconque parquet ! Face à cet imbroglio juridique, de nombreuses questions demeurent, affirme l’orateur du jour : pour quelle raison François Beya n’est-il pas traduit devant son juge naturel ? Pourra-t-il avoir accès à une assistance juridique ? Pourra-t-il avoir accès au dossier monté contre lui, sachant qu’il a été constitué en violation flagrante du contradictoire ? Et puisqu’il devra être jugé par un tribunal militaire, pourquoi n’a-t-il pas été transféré à la prison militaire de Ndolo ?
De ce qui précède, le Collectif « Free François Beya » craint un procès expéditif devant une juridiction militaire aux ordres, dans l’unique but de réduire François Beya au silence. Il affirme que de civils et militaires ont été soudoyés en vue de rendre des faux aveux et témoignages sur leur présumée participation à un coup d’État contre le pouvoir en place. De ces mêmes sources, le Collectif « Free François Beya » dit avoir appris l’arrestation le dimanche 04 avril de quelques officiers supérieurs de l’Armée venant du Kongo central et de l’Est de la RDC, aux fins d’être liés au dossier François Beya.
C’est ainsi que le Collectif FB réitère sa sollicitation de l’implication personnelle du président de la République, en tant que père et garant de la Nation, pour la libération immédiate et sans condition de François Beya, de son secrétaire particulier Guy Vanda, de ses protocoles David Cikapa et Claude Kidisho ainsi que de son garde du corps Jean-Pierre Kalenga en l’absence des charges contre ces derniers.
Quant aux méthodes de l’ANR, Victor Tesongo demande à cette dernière de cesser ses menaces et intimidations à l’endroit de la conseillère en communication de François Beya, Mme Sonia Lukusa dont les enfants aujourd’hui sont déscolarisés à cause de la clandestinité de leur maman. Aussi, d’arrêter ses pressions et poursuites injustifiées envers les membres du Collectif « Free François Beya », particulièrement lui-même Victor Tesongo contraint aussi à la clandestinité.
Fustigeant le refus des Services de permettre à ce que Me Landu, avocate de Fantômas entre en RDC, le Collectif « Free François Beya » annonce la récusation de Me Georges Kapiamba de l’ACAJ dans le collectif des avocats de François Beya, puisque reproché d’être très proche du pouvoir.