L’élection du gouverneur à la tête de la province du Sankuru s’annonce très agitée : dix candidats en lice pour remplacer Stéphane Mukumadi, selon la liste publiée par la Commission électorale nationationale indépendante (CENI) : Dieudonné Nsase Muetutuikale, Odile Nyombo Lenga, Cécile Edungu Mbutshu, Jean-Paul Yango Owondje, Tharcisse Loseke Nemba Lemba, Albert Epengekoko Djongomanga, Henri Wanya Dambo, Zorobabel Shungu Osongo et Albert Elonge Djanga.
80% d’hommes contre 20% de femmes. Chaque candidat aligne son vice- gouverneur. Une seule femme parmi les dix vices alignés ; elle l’est sur la liste avec Tharcisse Loseke. Les candidats sont des séries d’âge différentes : 5 de la série 5 (Lodi Emongo Jules né en 1975, Nyombo Lenga Odil née en 1975, Edungu Mbutshu Cécile née en 1979, Sungu Osongo Zorobel né en 1976 et Elongo Djanga Albert né en 1976) ; 2 de la série 5 (Nsase Muetutuikale Dieudonné né en 1957 et Wanya Dambo né en 1955) et puis 1 candidat de la série 8 (Epengekoko Djongomanga né en 1982), 1 candidat de la série 4 (Tharcisse Loseke né en 1949) et 1 de la sérié 6 (Yango Owondje Jean-Paul né en 1966). Au moins 70% de candidats Tetela dans cette course de remplacement de Stéphane Mukumadi.
Difficile de pronostiquer sur le ticket gagnant, du moment que le vote est tenu par les députés provinciaux et que ceux-ci sont imprévisibles. Aucun regroupement politique ne peut prétendre tenir ses » bergers allemands » en laisse. Donc, la surprise n’est pas à exclure.
Toujours est-il que le ticket qui sera élu à la tête de la province du Sankuru fera face à des défis majeurs de développement, car la province est la dernière sur les 26 du point de vue envol. Toutes les infrastructures administratives sont en état de vétusté avancé, tandis que les routes, l’eau potable et l’électricité font défaut de manière criante.
La province a eu le malheur de ne pas avoir un gouvernement depuis les trois ans de l’alternance politique au pays ; ce qui a fragilisé le tissu administratif et rendu inexistantes les actions de développement.
Quant au gouverneur sortant, il a toujours fait l’ombre de lui-même que pour certains analystes, son nom va demeurer inutilement dans les annales provinciales.
L’espoir des Sankurois repose sur le geste simple, mais de grande importance que poseront les électeurs dans l’urne. Ces derniers seront-ils à la hauteur des attentes de leurs électeurs ? Wait and see!
Ci-dessous la liste des candidats gouverneurs et leurs colistiers :
