Par Cedrick Moma.
Le projet de croissance agricole dans les Grands-lacs (PICAGL) qui est un projet du gouvernement congolais placé sous tutelle du Ministère de l’agriculture, garde son élan dans ses domaines d’intervention dans la province du Tanganyika. Pour cette deuxième phase de ce projet sous financement total de la Banque mondiale dont le lancement aura lieu au mois d’avril prochain, un atelier d’échange sur le fonctionnement d »éligibilité et les critères des sous-projets du PICAGEL a été organisé, ce vendredi 26 mars 2022 dans la salle de l’hôtel de ville de Kalemie par le Conseil urbain de la jeunesse en vue de s’imprégner du processus d’éligibilité et dissiper tout malentendu.
Plusieurs jeunes des différentes associations ont répondu massivement pour être élucidés sur les préoccupations majeures soulevées et qui laissaient ces jeunes dans l’ignorance. Avec comme objectif d’accroitre la productivité agricole et la commercialisation dans les zones ciblées en RDC ; améliorer l’intégration régionale dans le secteur agricole et de fournir une réponse immédiate et efficace en cas de crise ou d’urgence déclarée, le PICAGEL s’étale sur 4 composantes dont notamment le développement des chaines de valeur agricole, l’appui au développement du secteur agro-industriel, l’intégration régionale et enfin les services d’appui et gestion du projet.
Dans son intervention devant la presse locale, la coordonnatrice provinciale PICAGEL, madame Brigitte Kapinga Sauda, a donné des explications claires pour que les jeunes puissent facilement avoir accès au fonds de ce projet. « En tout cas, pour moi, c’est une journée vraiment très capitale, une journée de joie parce que comme vous le savez, dans le cadre du projet PICAGEL, nous avons un indicateur qui concerne principalement les jeunes qui doivent être bénéficiaires du Projet d’au moins 30 %. Depuis que nous avons commencé ce projet, nous avons eu des réunions avec les jeunes, mais cette fois-ci c’est une réunion spéciale parce que toutes les autres réunions étaient sous l’initiative du PICAGEL mais c’est pour la première fois que c’est à l’initiative des jeunes eux-mêmes qui ont organisé ce moment d’échange et de partage avec PICAGEL pour qu’ils puissent savoir quelles sont les conditions, quels sont les documents à avoir et comment accéder au fonds PICAGEL », s’est réjoui Mme Brigitte Kapinga.
Les jeunes à leur tour, à travers le président du Conseil urbain de la jeunesse, Khisavera Serge, ont loué l’implication proactive de la coordonnatrice du PICAGEL qui traduit la volonté d’aider la jeunesse du Tanganyika à se développer tant soit peu par des sous-projets en cette deuxième étape pour l’année 2022, tout en se disant satisfait par le fait que leur plaidoyer a trouvé des réponses de la part de la coordination du PICAGEL/Tanganyika.
S’agissant des critères d’éligibilité, madame Brigitte Kapinga Sauda souligne ce qui suit : « Nous avons échangé sans tabou avec les jeunes comme eux-mêmes, ils aiment le dire ; nous leur avons expliqué ce que nous avons déjà fait, où est-ce que nous sommes en train d’aller et comment ils peuvent se joindre pour ceux qui ne sont pas encore avec le PICAGEL pour pouvoir bénéficier le fonds. Les critères pour être éligible sont les suivants : être agriculteur, ou une entreprise, micro-entreprise, un individu qui veut travailler dans l’agriculture. pour ceux-là qui veulent aller dans la semence, il faut être reconnu par le SENASEM, au niveau national et local, avoir des documents approuvés, un compte bancaire, accepter d’être formé par les partenaires de mise en œuvre du projet, accepter de signer le contrat et respecter les clauses ; le non-respect du processus d »éligibilité entraîne l’annulation du contrat », a-t-elle fait savoir.
Le projet PICAGEL qui va cette fois-ci s’étendre dans le reste du territoire de Kalemie (Nyemba, Fatuma…) se voit totalement engagé à soutenir les jeunes par des sous-projets pour le développement de leur province sur le plan agricole.