Un fait divers, s’il s’agissait d’un citoyen lambda, mais devenu sujet à débat : les réactions épidermiques du président de la République, Félix Antoine Tshisekedi au Stade des martyrs où il assistait avec le public kinois ce vendredi 25 mars 2022 à la rencontre de football entre les Lions de l’Atlas du Maroc et les Léopards de la RDC.
D’entrée de jeu, à la 4ième minute, on le voit sursauter lorsque l’un des »onze national » rate une prise de ballon. À la 11ième minute, lorsque les Léopards ouvrent la marque, on le voit sursauter, déployer les deux bras en l’air, chercher qui embrasser, faire les accolades à ses enfants adoptifs avant de trouver, heureusement, le premier ministre, Jean Michel Sama Lukonde et le vieux Christophe Mboso Kodia.
A la 20ième minute, on le voit applaudir l’exploit d’un des Léopards. Puis s’en sont suivi les gestes émotionnels qui traduisent soit l’émerveillement soit la déception. Gestes tout à fait naturels pour l’adorateur du football, mais que les hautes personnalités sont appelées à dominer.
On a vu le Grand Vladimir Poutine, garder sa main sur la joue alors que sa sélection nationale marquait un but dans une rencontre comptant pour la demi-finale de la coupe du monde. C’est ce qu’on appelle » vaincre l’empathie ». Félix Tshisekedi doit comprendre qu’il appartient à la cour des grands, et que dans cette cour, les gestes et les paroles sont passés au filtre des jugements.
Emmanuel Macron, le président français, a été critiqué pour avoir esquissé spontanément un geste populaire dans les milieux des stars du rap alors que les bleus marquaient le but de victoire au mondial. De même que le Président Macky Sall, lorsque les Lions de la Teranga rataient un but.
Certains analystes pensent que le cabinet du président de la République devrait engager un conseiller psychologique, non seulement chargé d’étudier la psychologie des masses à des moments définis des activités du chef de l’État, mais aussi de préparer psychologiquement le Chef à des attitudes à afficher selon les milieux et les évènements.