Un lapsus ou un dérapage langagier, le qualificatif « sauvage » utilisé par le prophète Joël Francis Tatu dans sa prédication pour parler du comportement du peuple Tetela en général, et particulièrement des femmes de cette communauté dont est issue sa mère ? La première assertion peut être valable au regard de l’amende honorable qu’a faite cet homme de Dieu vis-à-vis de ses oncles qu’il a frustrés.
En effet, le prophète déjà traduit en justice pour des propos offensants et injures publiques, ne s’est pas gêné pour courir vite vers les frères de sa mère en vue de se faire excuser pour ce lapsus et implorer leur pardon. En lui prêtant des intentions, Scooprdc.net dont le DG est aussi un Tetela, estime que le prophète Joël Francis Tatu voulait parler du peuple « impulsif » ; comportement reconnu à ce peuple qui se fait appeler « Otetela kema fumbe », entendez « le Tetela n’est pas esclave » ou encore « le Tetela n’est pas dominable ». Le « sauvage » par lui utilisé par lapsus, renvoie à l’état primitif caractérisé par l’agressivité.
Ce geste positivement chrétien que vient de poser le prophète Joël Francis Tatu, harmonise ses relations avec ses oncles et lui évite la foudre qui était en train de s‘abattre sur lui alors qu’il n’avait pas de larges épaules pour supporter leur poids, étant donné qu’ils constituent une grande communauté.
Pour rappel, les Tetela sont un peuple qui occupe exclusivement cinq territoires entiers de la province du Sankuru (Lubefu, Lodja, Katako Kombe, Kole et Lomela) et une grande partie du territoire de Lusambo. On les retrouve aussi dans la province du Maniema où ils sont appelés les « Kusu ». De nature, ils sont très impulsifs et supportent difficilement la provocation ou la maltraitance. L’histoire de la RDC nous rappelle de la révolte Batetela en 1898 contre l’autorité de l’Etat indépendant du Congo avec Kandolo à la tête. Une autre histoire marquée de l’impulsivité du peuple Tetela est celle de Ngongo Lutete.