La rentrée parlementaire s’est effectuée, comme il est de coutume chaque le 15 mars, au Sénat tout comme à l’Assemblée nationale. A la Haute chambre, dans son discours de 17 pages, le président Modeste Bahati a abordé tous les domaines : politique nationale et internationale, économie, social, environnement, sécurité, diplomatie, sport et culture. Maintes fois, il a exhorté le gouvernement à la bonne gouvernance pour parvenir à satisfaire les attentes des populations congolaises.
Concernant les finances publiques par exemple, le président du Sénat estime que l’adoption du Budget par le Parlement ne doit plus être une simple formalité ou un rituel annuel des bonnes intentions, sans impact réel sur le quotidien de ses concitoyens, mais plutôt l’expression de leur attente dans leur train de vie. Et pour ce faire, l’homme de Kabare exhorte le Gouvernement à se pencher sur les mesures fiscales déjà définies, afin d’atteindre ces objectifs. Ceci, estime-t-il, pour lui permettre de réaliser l’initiative par une bonne exécution du Budget 2022.
« Pour éviter le paradoxe entre les mauvaises conditions de vie de la population et l’abondance des ressources dont regorge le pays, la lutte du Gouvernement devra absolument privilégier l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens, cela dans la perspective de la création des richesses plutôt que dans la gestion de la pauvreté », conseille Modeste Bahati qui martèle que « l’orthodoxie financière doit être de stricte application en ce qui concerne les dépenses à engager ».
Pour y parvenir, le président du Sénat recommande l’application stricte de la loi et de toutes les mesures d’accroissement des recettes notamment dans la lutte contre l’incivisme fiscal, le coulage des recettes, la corruption, la fraude fiscale et douanière, en vue de capitaliser la mobilisation des recettes aux fins d’une meilleure exécution du Budget 2022. Et pour cela, il salue la lutte que mène déjà l’Inspection générale des finances (IGF) contre la mégestion et la corruption qui a permis, souligne-t-il, l’accroissement du taux de réalisation de collecte des recettes en 2021.
Le souhait de Modeste Bahati est que le Budget 2022 soit le soubassement à la reprise économique à travers la gestion des dépenses d’investissement des infrastructures de base, et ce, en vue non seulement d’accélérer le processus de l’émergence et la lutte contre la pauvreté dans le pays, mais aussi de procéder à son désenclavement par la création des richesses.
« J’encourage donc le Gouvernement à déployer ses efforts dans ce sens par la gestion saine des dépenses d’investissement public et cela d’autant plus que le taux de dépense d’investissement public a connu un accroissement de 68,1% par rapport à leur niveau de 2021, soit de 37,7% des dépenses du Budget général », a déclaré Modeste Bahati, en estimant que c’est là, l’un des moyens de réduire la pauvreté et de créer des richesses.