Guerre en Ukraine : Le roi des Belges recale son voyage à Kinshasa, Fayulu dans la joie !

« En raison de l’invasion de l’Ukraine et de la crise qu’elle génère, il a été décidé, en étroite concertation avec S.E. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République démocratique du Congo (RDC), de reporter la visite de Leurs Majestés le Roi et la Reine prévue en RDC du 6 au 10 mars prochain à une date ultérieure », peut-on lire ce lundi 28 février sur le site web de la Monarchie belge (www.monarchie.be) dans sa rubrique « Agenda ».

En effet, dans un communiqué du 16 février 2022, Guylain Nyembo, directeur de cabinet du président de la République Félix-Antoine Tshisekedi annonçait cette venue à Kinshasa du couple royal belge. « Le couple royal sera à la tête d’une importante délégation belge comprenant notamment, le premier ministre, monsieur Alexander De Croo, la vice-première ministre et ministre des Affaires étrangères, madame Sophie Wilmes, ainsi que la ministre de la coopération au développement, madame Meryame Kitir », détaillait Guylain Nyembo dans son communiqué en vantant que « cet événement marquera, une fois de plus, l’excellente qualité des relations bilatérales entre le royaume de Belgique et la République démocratique du Congo ».

Eloge qui n’était pas du goût de l’opposant Martin Fayulu qui, ayant appris cette annonce, aurait vite écrit au roi des Belges, lui demandant de ne pas venir en RDC, d’après lui, « pour ne pas légitimer la forfaiture ».

Réaction qui avait tiqué la crème intellectuelle congolaise se demandant si le « président de la République de Tshiangu » a encore toutes ses facultés en place. Car, on ne comprend pas comment puisse-t-il concevoir qu’un roi ou un président d’un pays puisse légitimer ou illégitimer le président d’un autre pays ?

Pour Fayulu donc, la RDC est assujettie à la Belgique qui, une fois son Roi venu répondre à l’invitation de Félix Tshisekedi, cette visite mettra fin à son combat pour la vérité des urnes, parce que la Belgique aura légitimé le président en fonction ! Comme si à l’heure actuelle Tshisekedi a besoin d’être légitimé alors qu’il venait de présider l’Union Africaine, et entant que tel, il était un interlocuteur attitré des partenaires étrangers dont la Belgique.

Cette manière d’agir de Fayulu a, une fois encore, réveillé auprès des fatshistes la thèse de la haine que le leader de Lamuka ruminerait à l’égard de son ancien allié. Parce que la légitimité d’une institution de la République ne peut dépendre de l’humeur d’un partenaire extérieur, soit-il de l’ancienne métropole ; la RDC étant un pays souverain, avec une constitution et des instances républicaines habilitées à émettre un jugement de valeur sur la légitimité ou non d’une institution.

  • Bendélé Ekweya té

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