Après la décision du Conseil des ministres de suspendre la perception de la taxe de Registre des appareils mobiles (RAM) à partir de ce 1er mars 2022, l’Autorité de régulation des postes et télécommunications du Congo (ARPTC) et son chef Christian Katende peaufineraient des stratégies pour récupérer par la main gauche ce qu’ils ont perdu par la main droite. En effet, sur les 100% des recettes mensuelles de RAM variant entre 4 et 5 millions USD selon les statistiques des sociétés de télécommunications, l’ARPTC bénéficiait de 70% de ce montant pour un usage ou une destination pas très bien claire.
Dans un communiqué qu’elle vient de publier jeudi 24 février 2022, l’ARPTC impose aux sociétés de télécommunications de ne pas augmenter les prix de services sous prétexte de Covid-19. « En raison de la crise pandémique actuelle plongeant une grande partie de nos concitoyens dans un état de difficulté financière aggravé, et afin de garantir leur droit d’accès aux technologies de l’information et de la communication, nous avons ordonné le plafonnement de l’ensemble des tarifs des services et prestations fournies par les opérateurs, et ce, jusqu’à nouvel ordre », peut-on lire dans ce communiqué signé par Christian Katende, président de l’ARPTC.
Que cache-t-il réellement derrière le communiqué de l’ARPTC ?
Naïvement, ceux qui sont frappés par la cécité voient dans ce communiqué la volonté de l’ARPTC de protéger les abonnées de différentes sociétés de télécommunications. Mais l’analyse de ceux qui ont des loupes expertes en télécommunications, décèlent derrière ce communiqué la volonté de l’ARPTC de préparation morale des opérateurs en télécommunication pour leur imposer une autre formule de taxe sur le mégabit, la minute d’appel et le SMS sans qu’ils ne brochent.
Cette imposition risque de faire plus de dégâts que RAM car devant cette évidence d’augmentation des charges sur le prix des mégabits, appels et autres SMS, les sociétés de télécommunications seront obligatoirement poussées à augmenter les prix des services. Donc, ce plafonnement n’est qu’un leurre et le prétexte de covid-19 ne tient pas debout au moment où beaucoup de contraintes liées à cette pandémie qui a bougé négativement les économies, ont été levées, mieux assouplies. Sinon, pourquoi seulement maintenant, lorsque la mesure de suppression de la taxe RAM est prise ?
D’après les indiscrétions parvenues à Scooprdc.net, sur la table du premier ministre qui a abrogé le décret instituant la perception de RAM, se trouverait déjà une proposition d’un autre décret autorisant la perception de cette nouvelle taxe sur les consommations des clients auprès des opérateurs. Le dossier, selon les sources du média en ligne sera évoqué et discuté au Conseil des ministres de ce vendredi 25 février.
Dossier à suivre !