Le président de la République, Félix Tshisekedi, a, comme il l’a fait avec l’Inspection générale des finances (IGF), ressuscité aussi dès sa prise du pouvoir, la Cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF). Jadis dans un bureau de 4m2, cette structure s’est vu doter d’un bâtiment pour lui permettre de bien travailler en vue de donner des résultats escomptés dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et le terrorisme en RDC.
En effet, soucieux d’assainir l’environnement financier et de sortir la RDC de la liste des pays considérés comme des paradis fiscaux, Félix Tshisekedi a placé à la tête de la CENAREF, un rigoureux et rodé procureur Adler kisula Betika Yéyé, qui dès son arrivée, travaille d’arrache-pied pour non seulement lutter contre le blanchiment de capitaux et le terrorisme, mais aussi contrôler le circuit financier congolais qui pose encore d’énormes difficultés dans son fonctionnement.
A mettre à l’actif de la CENAREF et d’Adler Kisula, cette interdiction dans le circuit bancaire du retrait d’un montant de plus de 10.000 USD, sans un avis au préalable de la CENAREF. Cette mesure permet de contrôler le circuit financier congolais rendu compliqué avec la multiplicité des expatriés dans divers secteurs de l’économie congolaise qu’ils tiennent en otage.
D’autres mesures stratégiques qui ne nécessitent d’être dévoilées pour combattre les financements des groupes rebelles et autres milices dans l’Est de la RDC, sont actionnées, révèle le numéro 1 de la CENAREF qui sollicite le concours de tout Congolais qui aime bien son pays à dénoncer auprès de son service tout réseau des mafieux financiers. Ses agents ont qualité d’agents et officiers de police judiciaire devant bloquer et éradiquer toute opération de blanchiment des capitaux ainsi que celle au terrorisme.
Pour rappel, la CENAREF a été créée le 19 juillet 2004 dans un contexte post-conflit. La RDC venait de sortir d’une guerre qui l’avait divisée en 4 zones occupées par les belligérants du pouvoir central, notamment le MLC, le RCD/Goma, le RCD-KML et le RCD-N. D’où après les accords politiques sortis du dialogue intercongolais de Sun City en Afrique du sud, il fallait protéger et sécuriser le pays face au blanchiment de capitaux et le terrorisme qui, à l’échelle planétaire étaient considérés comme les pires héritiers du XXième siècle, parce que, le premier mettant en péril les systèmes économiques et financiers des états, et le second menaçant la paix et la sécurité internationale. Ainsi, la RDC étant un pays continent avec 9 pays voisins, ne pouvait pas vivre sans prendre des garde-fous.
Mais c’est seulement quatre ans après sa création, soit le 24 septembre 2008, que la CENAREF a commencé officiellement à fonctionner. Un décret portant organisation et fonctionnement a été signé. Elle a fonctionné pendant plus de 10 ans dans un petit bureau à l’hôtel de monnaie, sans un moyen conséquent, la mettant en mal à bien remplir sa mission.
Dotée d’une autonomie financière et d’un pouvoir de décision propre, la CENAREF est sous tutelle du ministère des finances avec comme mission de recueillir et de traiter les renseignements financiers sur le circuit de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. La cellule a dans son travail une collaboration étroite avec le ministère de la justice.