Bénéficiaire d’un trophée de meilleur mobilisateur des recettes lui décerné par le Gouvernement à travers le ministère des finances le 11 février dernier, le directeur général de la Direction générale des impôts (DGI), Barnabé Muakadi, a eu une entrevue avec la presse venue lui demander dimanche 13 février, le secret de sa réussite d’avoir dépassé de 130% les assignations lui fixées en 2021, en réalisant 6.500 milliards de francs congolais.
« Lorsque j’ai été nommé directeur général en juin 2020, j’ai vu que j’avais un grand défi à relever vu ce qu’a été la DGI à l’époque. Je me suis résolu de dédier la DGI à Dieu pour que Lui seul la dirige. J’avais 27ans de carrière, vérificateur polyvalent, chef de bureau contre-fiscal, je me suis dit que sans Dieu, je ne pourrais rien faire malgré mes 27 ans, malgré ma technicité, sans Dieu ne je pourrais rien. J’ai associé Dieu à la gestion. L’ayant ainsi associé, il y a eu beaucoup de réalisations », révèle Barnabé Muakadi qui martèle que depuis son existence, la DGI n’a jamais réalisé les recettes comme celles de 2021.
Il fait savoir qu’avec son expérience de 27 ans à la DGI, il savait où bloquer, où piquer pour que les recettes augmentent et cela en motivant le personnel dont il vante le concours et le respect de la ligne de conduite qu’il leur a donnée. Ce qui fait, explique-t-il que les arriérés de salaire de trois mois hérités, ont été apurés et qu’à ce jour, les agents de la DGI n’accusent aucun mois de retard.
Record de la TVA…
Barnabé Muakadi explique aussi qu’à son arrive, les recettes mensuelles de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) étaient de 70 milliards de FC. Mais à ce jour, se vante-t-il, ces recettes sont mensuellement de 160 milliards de FC. Mais il estime que ce n’est pas suffisant.
« Si le Gouvernement nous appuie et nous donne des instruments pour bien gérer la TVA, on peut doubler le montant de 160 milliards avec un logiciel qui permet de bien gérer cette TVA.
Inculture fiscale…
« Jusque-là, ceux qui payent les impôts ne sont pas nombreux. Nous devons élargir l’assiette fiscale. Sur plus de 80 millions d’habitants, il y a que 200 mille qui payent les impôts, c’est honteux ! », s’est indigné le patron du fisc.
Et d’égratigner les hommes de Dieu comme lui : « les églises sont nombreuses, mais peu de Chrétiens payent l’impôt. Or, même le Christ qui est notre modèle avait payé l’impôt. Si nous sommes des Chrétiens, nous devons payer l’impôt parce que le Christ le payait. Celui qui aime son pays, doit payer l’impôt pour donner au Gouvernement les moyens de subvenir à nos besoins ».