Etat de droit en péril en RDC : Le député national Jean-Jacques Mamba séquestré en sa résidence par le général Isidore Kahumbu

Outre le communiqué d’alerte du député national Raphaël Kibuka sur la séquestration du député Jean-Jacques Mamba par les hommes du général Isidore Kahumbu depuis hier mercredi, Scooprdc.net est en train en contact avec le séquestré ce matin de ce jeudi 10 février. Le député Jean-Jacques Mamba a confirmé au média en ligne cette séquestration triste dans un pays qui se veut de droit.

« Depuis hier (Ndlr : mercredi 09 février), je suis bloqué dans la voiture dans ma résidence et j’y ai passé la nuit. Les militaires envoyés par le général Isidore Kahumbu ont envahi ma parcelle et m’ont forcé de rester dans la voiture, empêchant quiconque de s’approcher de la voiture. Je n’ai pas mangé depuis hier, je ne me suis pas lavé, je n’ai brossé les dents ; je ne sais même pas aller aux toilettes, tout m’est interdit, je suis prisonnier dans la voiture dans ma résidence », a déclaré le député Jean-Jacques Mamba à Scooprdc.net.

Le général Isidore Kahumbu enverrait ses militaires exécuter un ordre de déguerpissement sans mandat ni qualité, selon le député national contrairement à la décision de justice.

Même dans l’hypothèse où ce déguerpissement découlait d’une décision de justice, revient-il aux militaires de procéder à son exécution ? Quel est le rôle de la Police ? Quel intérêt un officier supérieur de l’armée a dans une histoire de parcelle ? N’était-ce pas un abus de pouvoir ? Voilà qui pousse le député Raphael Kibuka, élu de Kinshasa Mont Amba à appeler à une mobilisation aux fins de déposer une plainte contre ledit Général  ce jeudi, 10 février 2022.

Ainsi, invite-t-il, solidarité oblige, ses collègues députés nationaux présents à Kinshasa à une rencontre ce jeudi 10 février à 13 heures à la place des Evolués pour faire ensemble une descente à l’Auditorat général et y déposer une plainte car, dit-il à Scooprdc.net, un Etat de droit prôné par le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi est en péril. Et ce qui étonne dans cette situation, c’est le silence depuis hier du président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso. Le « Vieux Biden » est beaucoup préoccupé par les honneurs et la protection de son poste que celle des députés nationaux jouissant pourtant des immunités.

  • Bendélé Ekweya té

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