Chaque jour qui passe depuis l’interpellation, mieux l’arrestation samedi 05 février en cours du Conseiller spécial en matière de sécurité du président de la République, Félix Tshisekedi, Scooprdc.net livre à ses différents et nombreux lecteurs les versions sur ce dossier les unes contradictoires que les autres telles qu’il les reçoit des services, selon que l’on est pro ou contre l’inculpé. Le média en ligne est tombé ce dimanche soir sur une réquisition d’information émise par l’Administrateur général de l’Agence nationale de renseignements, Jean-Hervé Mbelu Biosha depuis le 07 janvier dernier adressée au directeur général d’Orange.
Dans cette réquisition d’information, le patron de l’ANR recommandait au responsable de cette société de télécommunications de remplir, martèle-t-il en gras, pour des raisons impérieuses de sécurité d’Etat, les devoirs de lui transmettre l’identité complète et les coordonnées précises de l’utilisateur du numéro 0896073187 ; mais aussi de lui communiquer les relevés de ses appels entrants et sortants, ainsi que les SMS reçus et envoyés durant la période allant du 1er mai 2021 à ce jour, donc soit le 07 janvier 2022.
Jean-Hervé Mbelu ne s’est pas limité là, il a recommandé également à Orange de lui fournir les coordonnées des relais de prise en charge des communications de ce numéro ainsi que les numéros IMEI des appareils utilisés sans oublier les dates d’activation, désactivation et réactivation dudit numéro.
A lire cette correspondance, il y a lieu de croire que les soupçons contre François Beya remontent d’il y a un mois. Le 0896073187 serait-il son numéro de substitution ou celui de son complice ? Difficile de le dire au stade actuel. Mais seulement, par cette réquisition, l’ANR a mis à nu l’inefficacité de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC) qui, en principe devait lui fournir tous ces éléments à la minute sans difficulté si elle s’était bien organisée. D’abord, elle ne sait pas contrôler adéquatement les flux des appels des sociétés de télécoms par manque de technologie de pointe ; situation sciemment entretenue à l’époque par les anciens dirigeants de l’ARPTC pour couvrir les opérateurs des télécommunications et bénéficier en contrepartie des pots-de-vin consistants (lire l’article de Scooprdc.net : RDC-Télécoms : l’ARPTC favorise largement la fraude, révèle son ancien employé).
Aussi, avec l’instauration de sa taxe de Registre des appareils mobiles (RAM), l’ARPTC devrait être en mesure de fournir tous les éléments dont l’ANR a besoin, notamment les IMEI des appareils utilisés et les identités de leurs détenteurs. On dirait que C5 Energy sous-traitée par l’ARPTC pour identifier automatiquement les téléphones et leurs utilisateurs à partir des SIM, bouffe inutilement les 30% des recettes réalisées par la taxe RAM ! Soit !
Mais aux dernières nouvelles, Scooprdc.net apprend que depuis son interpellation en début de l’après-midi de samedi 05 février jusqu’au moment où il publie cet article, François Beya n’a subi aucun interrogatoire. Une commission d’audition est en train d’être constituée.