Organisation des 9ièmes Jeux de la Francophonie : Ça piétine, mais le vent de détournement souffle à l’Intégration régionale et aux ITP !

A moins d’une année de l’organisation des 9ièmes Jeux de la Francophonie à Kinshasa, les nouvelles des préparatifs ne sont pas bonnes. Dans le rapport des experts de l’OIF, on peut lire en conclusion : « Il reste environ huit (8) mois avant le début des Jeux : plusieurs sites (Tata Raphaël, stade des martyrs) nécessitent des travaux importants que le CNF et le ministère des infrastructures et travaux publics doivent entamer dès à présent ; le temps supplémentaire obtenu par le report des jeux n’a malheureusement pas été mis à profit et les travailleurs sont quasiment tous à l’arrêt. Plusieurs risques sont soulevés, alors qu’il faut réaliser dans un délai maximum de six mois une opération qui prendrait pour certains sites plus de douze mois normalement. Le mode constructif définitif du village n’est pas connu jusqu’à présent et le prestataire pressenti n’a pas fourni les références et garanties de bonne exécution ».

Mais pendant ce temps, des accusations de détournement sont gravement portées contre le ministre de l’Intégration régionale, Didier Mazenga, et celui des Infrastructures, Alexis Gisaro.  Il est reproché au premier de signer un contrat de gré à gré avec Magic Touch de plus de 9 millions USD en outrepassant la procédure de passation des marchés publics et sans mettre en copie le Comité national des Jeux de la Francophonie.  Si les 9 millions USD sont  destinés à plusieurs tâches, mais là où le bât blesse c’est lorsque l’on retrouve dans ce montant les frais de car régie pour le reportage, une matière qui ne concerne nullement et qui n’est pas dans la compétence  d’une imprimerie. 

Ce n’est pas tout. Le ministre de l’Intégration a, l’accuse-t-on dans les couloirs de son cabinet, par précipitation après le 36ième conseil des ministres, pris un arrêt pour destituer la déléguée générale à la francophonie. Pourtant, c’est cette dernière, dit-on, qui a saisi le chef de l’Etat pour lui donner l’état d’avancement des jeux de la Francophonie. Aussi, parmi les griefs toujours portés contre Didier Mazenga figure le changement par lui opéré au Secrétariat Permanent  en conflit de compétences car la personne censée diriger le Secrétariat permanent est le (la) coordonnateur (trice). « Il règne un désordre au sein de cette organe », confie-t-on à Scooprdc.net par les accusateurs du ministre de l’Intégration qui depuis son arrivée à la tête de la Francophonie, ajoutent-ils, a organisé un défile au sein de cette direction en promettant à tout le monde du travail tout en passant outre la procédure de recrutement qui est de la compétence du bureau du Comité de pilotage.

Le ministre n’est pas le seul à être indexé dans la mauvaise marche de l’organisation des Jeux de la Francophonie. A la Direction nationale de jeux il y aurait un sérieux dysfonctionnement. Le directeur national de jeux est aussi accusé de semer un désordre entre ses collaborateurs. Il se serait permis d’installer un cabinet non prévu ni autorisé dans l’ordonnance du chef de l’Etat. Monsieur le directeur imposerait à ses collaborateurs de passer par son cabinet pour une contre-vérification de tous les documents. Comme si cela ne suffisait pas, le directeur a 7 assistants payés par le Trésor public. Dilapidation des deniers publics !  

Son directeur de cabinet est accusé de faux en écriture pour avoir  signé un ordre de mission pendant que le concerné DNATI est présent, ordonnant même que les deux représentants du président du Comité de pilotage effectuent cette mission sur le site de l’Université de Kinshasa, sans que le Secrétariat permanent, organe représentant ne soit au courant.  Et tout ça dans l’optique, le soupçonne-t-on, de faire bénéficier à des entrepreneurs inconnus des marchés du site Unikin, qui est déjà sous la supervision d’une entreprise de la place et celle-ci est couverte par un contrat.

Pour ce site, le ministre des Infrastructures, Alexis Gisaro, est aussi accusé d’avoir donné ce marché de 54 millions USD à l’entreprise T4H alors que celle-ci n’est pas une entreprise de construction comme le décrit le rapport des experts de l’OIF cité ci-haut. Ce document mentionne clairement que T4H n’est pas fiable. 

Face à tous ces soupçons et en vue de sauver l’image du pays, le président de la République, mais aussi l’Inspection générale des finances, sont vivement interpellés pour mettre fin à toutes les magouilles réelles ou supposées dénoncées dans l’organisation des IXièmes Jeux de la francophonie. Mieux vaut prévenir que guérir, dit-on.

  • Bendélé Ekweya té

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