Le monde musical congolais a été surpris d’apprendre au début de cette semaine que le Président Félix Tshisekedi a fait des fils Djuna Djanana (Gim’s et son jeune frère Dadju), des ambassadeurs de la rumba congolaise en leur octroyant même des passeports diplomatiques. Ce, alors que cette musique vient d’être élevée au rang du patrimoine immatériel de l’UNESCO, mais jamais pratiquée par ces deux musiciens bien que Congolais d’origine.
Face à ce qui s’apparente à un affront, certains observateurs qui scrutent les faits et gestes du chef de l’État Félix Tshisekedi depuis son avènement à la magistrature suprême, n’hésitent pas de se demander s’il ne s’agit pas là d’un complexe vis-à-vis de tout ce qui vient ou qui vit en occident, ou carrément d’un mépris de Congolais qui ont choisi de rester au pays et de faire sa fierté dans les conditions qui sont les leurs !
Non sans raison, car en effet, Félix Tshisekedi ne cesse de démontrer à la face du monde qu’il n’aurait aucune considération pour les Congolais locaux. Il n’a du respect et d’égard que pour la diaspora qui n’a jamais inhalé le souffre de gaz lacrymogène sous les Kabila au temps fort de la lutte pour la liberté. Tenez, en politique, après sa prise de fonction à la magistrature suprême, le fils d’Étienne Tshisekedi a rempli son cabinet d’individus aux mœurs douteuses venus pour la plupart de l’Occident. Par ses autres nominations, un ou une nommé (e) est de la diaspora. Lorsqu’il n’accorde pas d’interviews à la presse étrangère, c’est avec les Congolais vivant à l’étranger qu’il le réalise, même s’il est devant de chroniqueurs de musique qui l’interrogent sur la politique. Et les exemples sont légions.
Fallait-il vraiment que Gim’s et Dadju soient élevés au rang d’ambassadeurs de la rumba congolaise, alors qu’il y a pas longtemps, Gim’s a déclaré qu’il portait le drapeau français le plus haut possible bien qu’il a été bercé par la Rumba ? Son jeune frère Dadju, n’a pas hésité de dire que la Côte d’ivoire était sa seconde patrie après la France. Devant ces déclarations, que valent nos fameux passeports diplomatiques leur accordés ?
Et pourtant, lorsqu’on parle rumba, tout celui qui a un peu de bonne foi et censé aimer ce genre musical, saura que les fils Djuna n’ont rien à voir dans cette musique. Une raison de plus pour confirmer l’affairisme autour du chef de l’État en affirmant sans rire que Gim’s et Dadju soient des ambassadeurs congolais de la rumba. Honte à nous !