Si vagues et tempête sont observées à l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) avec le feuilleton Kabund, chez le Katumbistes c’est un malaise qui couve Ensemble. Mais là, c’est selon, pour le « changement » ou pour la « république ».
Pour faire la différence, Ensemble pour le changement est une plateforme électorale katumbiste née en Afrique du sud en 2018 pour une bataille aux scrutins de décembre 2018. Si l’on empruntait le langage de feu Laurent-Désiré Kabila, on dirait que c’est un conglomérat, mais pas d’aventuriers opportunistes, plutôt des regroupements politiques (AMK, AR, MS, G7…) ayant fourni à Moïse Katumbi au moins 70 députés nationaux au Palais du peuple. Tandis que Ensemble pour la république est un parti créé par Moïse Katumbi ayant englouti les anciens partis politiques de ses proches, notamment l’ARC d’Olivier Kamitatu, le MSDD de Christophe Lutundula, le PND de Salomon Kalonda dit SK Della, le PDC de José Endundo, etc.
S’il y a malaise actuellement chez les Katumbistes, c’est à cause, non seulement des prises de position par les uns et les autres, mais aussi de leurs déclarations divergentes dans l’opinion. Qu’engage-t-on : le changement ou la république ? Face à cet imbroglio né surtout du passage récent d’Olivier Kamitatu dans les médias, précisément sur Perfect TV où il s’est montré virulent et très critique envers le régime Tshisekedi, certains députés nationaux dits « progressistes membres d’Ensemble pour le changement » ont fait une déclaration ce lundi 31 janvier 2022 pour fustiger l’attitude qu’ils qualifient de « pour le moins ambigüe », voire contradictoire de quelques responsables d’Ensemble pour le changement quant à leur appartenance à l’Union sacrée de la nation. Ce qui prête confusion au sein de l’opinion étant donné qu’Ensemble pour le changement a des membres au sein du gouvernement.
« …certains de ses leaders s’illustrent par des propos et des attitudes qui ne laissent aucun doute sur leur volonté réelle de torpiller l’action du chef de l’Etat et de déstabiliser les institutions de la République », s’inquiètent les 13 députés nationaux d’Ensemble pour le changement signataires de la déclaration politique de ce lundi 31 janvier qui, d’emblée ont dit renouveler leur confiance au président de la République ainsi qu’aux différentes institutions du pays.
Pour éviter cette confusion, ces 13 élus du peuple exigent que tous les membres d’Ensemble pour le changement qui occupent des fonctions dans les institutions, clarifient leurs positions car, martèlent-ils, l’heure n’est pas à l’hypocrisie. Pour eux, il est malhonnête de refuser de partager le bilan de gestion des affaires de l’Etat tel que distillé dans l’opinion (Ndlr : par Olivier Kamitatu) tout en étant au gouvernement.