Les prix des carburants ont bougé depuis le 26 janvier dernier dans toutes les quatre zones de la RDC (Ouest, Nord, Sud et Est). Ainsi par exemple, le litre d’essence à la pompe qui était à 1995FC, est passé à 2095, soit une légère augmentation de 100FC. Celui de gasoil qui se vendait à 1985, revient à 2085FC, soit également 100FC d’augmentation.
D’après le document de communication du Ministère de l’Economie nationale datant du 25 janvier 2022 dont copie est parvenue à Scooprdc.net, cette révision intervient dans un contexte de hausse des cours mondiaux du pétrole brut, entrainant une augmentation des prix moyens frontières commerciaux (PMFC) des principaux carburants consommés en RDC, notamment l’essence, le gasoil, le ROMI et le jet A1.
C’est dans ses prorogatives de fixer les prix des produits pétroliers, d’après la Loi organique n° 18/020 du 9 juillet 2018 relative à la liberté des prix et à la concurrence, que le ministre de l’Economie nationale a procédé à cette nouvelle tarification en commun accord avec les pétroliers.
Le document fait remarquer que les prix des carburants à la pompe sont principalement déterminés par trois facteurs : le PMFC qui indique le coût d’acquisition des produits auprès des fournisseurs étrangers ; le volume de carburant mis en consommation ainsi que le taux de change CDF/USD fixé par la Banque centrale du Congo (BCC).
« Le règlementation en vigueur prévoit que les prix des produits pétroliers sont actualisés chaque fois que l’un de ces trois paramètres clés varie au-delà du seuil de tolérance à 5%, à la hausse comme à la basse », explique le document du Ministère de l’Economie nationale signé par le directeur de cabinet, Guillain Malere Mudekereza.
Il fait savoir que comparativement aux derniers changements intervenus en aout 2020 pour la zone Ouest et en juillet 2021 pour les zones Est et Sud, les PMFC ont connu une augmentation significative et largement supérieure au seuil de 5%. En comparant les PMFC du marché avec le niveau retenu dans la structure des prix avant la révision, il se dégage des écarts de l’ordre de 60% pour l’essence et 63% pour le gasoil, alors que les prix à la pompe sont restés fixes.
Malgré cette légère augmentation des prix à la pompe, le Ministère de l’Economie nationale rassure que l’Etat continue à supporter une portion du prix sur chaque litre acheté. Cette subvention vise ainsi à soulager la population et à réduire les tensions inflationnistes pouvant découler d’une forte fluctuation des prix des carburants.
